Le cinquième rapport sur le suivi de Paris III, publié hier par le ministère des Finances, a indiqué que le Liban a signé, jusqu’à la fin mars, des protocole...
Le cinquième rapport sur le suivi de Paris III, publié hier par le ministère des Finances, a indiqué que le Liban a signé, jusqu’à la fin mars, des protocoles avec les pays donateurs portant sur un montant cumulé de quelque 4,408 milliards de dollars.
Cette somme représente 59 % de l’ensemble des engagements contractés par les pays donateurs à l’égard du Liban, à Paris III.
Plus précisément, le rapport a souligné que 40 % du montant cumulé visé par l’ensembles des protocoles signés jusqu’à présent ont été consacrés au soutien du budget, 27 % au soutien du secteur privé et 23 % au financement de projets de développement.
Les 10 % restants ont financé des aides en nature et des projets
mis en place par la Banque du Liban.
1,390 milliard des 1,780
milliard consacrés au financement du budget ont
été effectivement versés et utilisés pour
alléger la dette publique.
Cette somme a été accordée au Liban sous la forme de prêts à taux bonifiés et comportent en outre un don de 500 millions de dollars qui n’avait pas été annoncé à Paris III.
Dans ce domaine, des protocoles portant sur un montant cumulé de 355 millions de dollars attendent d’être signés.
En ce qui concerne les projets de développement, le rapport indique que la signature des protocoles dans ce domaine a été retardée par la fermeture du Parlement. Seules 29 % des promesses de financement ont fait l’objet de la signature de protocoles.
Les protocoles qui ont été signés jusqu’à présent portent sur un montant de 1,032 milliard de dollars qui sera consacré notamment au développement de l’infrastructure hydraulique, routière et des canalisations des eaux usées.
Le Liban a reçu également 80 % des dons en nature qui lui ont été promis à Paris III, soit pour un montant total de 304 millions de dollars.
La majeure partie de ces aides ont été accordées à l’armée et aux FSI.
De son côté, la BDL a reçu 120 millions de dollars pour soutenir la balance des paiements et renforcer sa direction de gestion des risques.
Enfin, le gouvernement a signé des protocoles portant sur 80 % des promesses de financement du soutien du secteur privé, soit un montant de 1,173 milliard de dollars.
Le document a également souligné que le gouvernement libanais a enregistré des progrès dans 140 projets de réforme, soit dans 47 % des réformes qu’il s’était engagé à mettre en place, lors de la conférence Paris III.
Évoquant les réformes du secteur social, le rapport a mis l’accent sur le fait que l’objectif du gouvernement est de « renforcer la protection sociale des tranches les plus pauvres de la population et de cibler correctement les bénéficiaires des prestations sociales ».
« Le ministre social a continué à œuvrer dans ce sens, en collaboration avec la Banque mondiale. Il a également cherché à améliorer l’accès aux services de santé et à éliminer la dualité du rôle joué dans ce domaine par les ministères de la Santé, des Affaires sociales et de l’Éducation », a ajouté le document.
Le rapport a également mis l’accent sur le renforcement du programme national pour la vaccination, la fixation des prix légaux des médicaments « qui a engendré une baisse de 14 % » de ces prix, la modernisation du budget du ministère de l’Éducation, la création d’un réseau informatique au sein des écoles publiques, le lancement du projet d’informatisation du fonctionnement de la Caisse nationale de la Sécurité sociale, l’audit des comptes de la CNSS et la mise en place d’un projet de garantie du traitement des maladies chroniques.
En ce qui concerne les réformes économiques et sociales, le document a indiqué que « le gouvernement a réussi à optimiser ses dépenses et à accroître ses recettes, et donc à augmenter son surplus primaire, ce qui a permis de limiter la dette publique à 165 % du PIB ».
« Désormais, l’élaboration du budget se fait sur base de projets planifiés à l’avance et conformément aux “ressources disponibles” et non plus aux “besoins”, a ajouté le ministère des Finances.
Le document a notamment insisté dans ce domaine sur « l’allégement de la procédure d’immatriculation des sociétés » et « l’étude d’un projet visant à élaborer une interface Internet unifiée pour les services gouvernementaux ».
Quant aux réformes de l’infrastructure et aux projets de privatisation, le rapport a rappelé que le gouvernement a lancé le projet de corporatisation de l’Électricité du Liban « et a pris de nombreuses mesures pour faciliter la participation du secteur privé à la production du courant électrique ».
Source : l'Orient Le Jour
Commentaires