Le différend politique entre l’Algérie et le Maroc freine la construction d’un Maghreb économique et politique fort capable de peser sur la scène internationale.
Le différend politique entre l’Algérie et le Maroc freine la construction d’un Maghreb économique et politique fort capable de peser sur la scène internationale.
Lors de sa création en février 1989, l’Union du Maghreb arabe (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) s’est fixé pour objectif la marche progressive vers la réalisation d’une intégration complète grâce à laquelle l’Union disposera d’un poids spécifique sur la scène internationale.
Dans le traité constitutif de l’UMA, les rédacteurs ont tenu à mettre en valeur les liens solidaires qui unissent les peuples du Maghreb, liens fondés sur la communauté de l’histoire, de la religion et de la langue.
Vingt ans après sa fondation, l’UMA est restée au stade initial : un sigle, rien qu’un sigle. Au lieu de construire et de consolider un bloc régional capable de s’imposer sur l’échiquier politique international, à l’ère de la mondialisation, les chefs d’Etat du Maghreb ont préféré maintenir leurs pays dans l’isolement.
Aujourd’hui, il est malheureux de constater que les frontières entre l’Algérie et le Maroc sont encore fermées, le Sahara occidental n’a pas accédé à son indépendance, de jeunes Algériens sont détenus dans des prisons libyennes.
Les différents sommets de chefs d’Etat maghrébins n’auraient servi à rien, du fait que l’UMA n’a pas réalisé les objectifs escomptés.
Dans une interview qu’il a accordée, hier, au journal qatari Al Arab, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a dressé un tableau noir de la situation de l’UMA « sur laquelle les peuples de la région fondent de grands espoirs ».
Le président de la République a souligné que l’UMA (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) n’a pas pu réaliser les objectifs escomptés, notamment en ce qui a trait à l’intégration et au partenariat économique.
« Les échanges commerciaux entre les pays de l’Union n’excèdent pas 2% du volume de leur commerce extérieur. »
Le chiffre avancé par M. Bouteflika est très minime, voire insignifiant. Ces échanges sont appelés à s’accroître. Mais pour ce faire, les pays de la région sont appelés à « s’adapter aux enjeux et défis qui les guettent à l’avenir du fait de la mondialisation et des retombées qui en découlent ».
Dans cette perspective, de l’avis du président de la République, les pays de l’UMA (Algérie, Maroc, Tunisie, Libye et Mauritanie) se doivent d’amorcer l’intégration par la mise en place d’une stratégie commune de développement durable et la création d’un marché commun, d’une zone de libre-échange et d’une zone douanière soumise à un système financier coordonné.
Source : Algerie-dz
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