La prochaine entrée de «Artes», la société automobile des frères Mzabi, donne l’occasion de jeter un coup d’œil un peu plus scrutateur, sur le secteur de la ven...
La prochaine entrée de «Artes», la société automobile des frères Mzabi, donne l’occasion de jeter un coup d’œil un peu plus scrutateur, sur le secteur de la vente des automobiles en Tunisie.
Un marché qui a connu ces dernières années, de grandes mutations structurelles et fonctionnelles. Un secteur qui a fait l’objet de plusieurs opérations de privatisation, dont la dernière a été celle d’Ennakel, mais aussi différentes transactions entre concessionnaires, dont la plus importante le transfert de Citroën de la famille Youssef Krifa à la famille Loukil.
Un marché rythmé par les contingents !
Le marché des voitures en Tunisie, est depuis longtemps presque monopolisé par les voitures européennes, dont les constructeurs sont liés, depuis plusieurs dizaines d’années, par des conventions avec les autorités tunisiennes.
La quantité des voitures à vendre sur le marché tunisien, pour chaque marque, est strictement liée au volume d’achat du constructeur en composants automobiles chez l’industrie tunisienne des composants auto.
Ce contingentement a été d’ailleurs à l’origine du développement de cette industrie dont des fleurons, comme Cofat de la famille Elloumi qui se prépare à s’installer en Brésil, et autres qui fabriquent de la première monte, font maintenant le bonheur de l’exportation tunisienne.
Malgré ce contingentement dont les concessionnaires dénoncent en catimini la non transparence, le marché tunisien de l’automobile a connu une grande diversification du parc des véhicules et cela s’est traduit par une croissance annuelle de 19 % des volumes des ventes, sur les cinq dernières années.
Cette période a en effet connu l’expansion du concept de la «voiture populaire», une voiture de 4 chevaux fiscaux, bénéficiant d’un régime fiscal spécial pour les cadres moyens et qui a énormément boosté les ventes des concessionnaires, aidés par un secteur bancaire qui s’est vite engouffré dans cette niche de crédit à la consommation.
Plus de 50500 véhicules vendus en 2006, à 43 % citadines !
Sur ce marché tunisien des voitures, le volume des ventes des véhicules neufs, a donc enregistré un taux de croissance de 19 % sur la période allant de 2002 à 2006.
Cette année là, il atteindra le chiffre de 50 mille 672 voitures vendues. Un chiffre (Source Artes) cependant évoluant, sur ces cinq dernières années, d’une manière presque linéaire, sauf pour cette année 2006 où il a fait un léger petit bond.
Catégorie | 2002 | % | 2003 | % | 2004 | % | 2005 | % | 2006 | % |
Véhicules Particuliers | 33539 | 79 | 26214 | 67 | 31980 | 67 | 32645 | 70 | 34778 | 69 |
Camionnette | 8977 | 21 | 12755 | 33 | 12200 | 26 | 10666 | 23 | 1223 | 24 |
Véhicules mixtes | 0 | - | 0 | - | 3459 | 7 | 3470 | 7 | 3681 | 7 |
Total | 42516 | 100 | 38969 | 100 | 47639 | 100 | 46781 | 100 | 50672 | 100 |
Un chiffre aussi, où la voiture particulière a toujours représenté plus de la moitié des ventes et les camionnettes en seconde place des ventes, avec une part allant, au grès des années, de 20 à 30 %.
Les véhicules mixtes, n’ont commencé à faire leur apparition sur le marché tunisien de l’automobile, qu’à partir de l’année 2004 et leur part a jusqu’ici été constante à 7 %.
A voire les chiffres de l’année 2006, le segment des citadines a représenté 43 % des immatriculations avec plus de 11 mille unités. Il est suivi par le segment des Tricorp, dont 6300 véhicules ont été vendus en Tunisie en 2006. Les Compacts et les Berlines, n’ont représenté cette année là, respectivement que 14 % et 7 % des ventes et immatriculations.
Presque 13 mille véhicules du marché parallèle !
Autre caractéristique de ce marché tunisien de l’automobile, le fait que les immatriculations (tout véhicule ayant pour pays de première mise en circulation la Tunisie) n’y représentent qu’une partie des véhicules vendus, selon l’agence technique tunisienne du transport terrestre.
En 2006 par exemple, ces immatriculations, n’ont représenté que 68 % du nombre total des ventes. Le reste des ventes, dites en ré-immatriculation, proviennent de l’importation privée. Selon des chiffres d’Artes, en 2006, plus de 30 % des véhicules vendus en Tunisie, proviennent du marché parallèle, c'est-à-dire, vendus en dehors des circuits organisés des concessionnaires.
Toutes catégories confondues (voitures particulières, camionnettes et véhicules mixtes), le marché tunisien de l’automobile a connu en 2006, quelque 16 426 ré-immatriculations. A 53 % ces voitures qui n’avaient pas la Tunisie pour premier pays de mise en circulation, étaient des voitures particulières, les camionnettes ne représentant que 37 % et les mixtes 7 %.
Source : AfricanManager
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