Quelques jours avant la tenue du forum Med Allia ou encore quelques semaines avant la visite du Président français Nicolas Sarkozy en Tunisie, notre con...
Quelques jours avant la tenue du forum Med Allia ou encore quelques semaines avant la visite du Président français Nicolas Sarkozy en Tunisie, notre confrère «Réalités» a tenu sa quatrième table ronde depuis 1995 sur les relations bilatérales tuniso- françaises.
Placée sous le thème du « Partenariat économique Tuniso- Français ; Etats des lieux et Perspectives » elle s’est déroulée en présence de Afif Chelbi, ministre tunisien de l’Energie, de l’industrie et des PME et Serge Degallaix, Ambassadeur de France en Tunisie, ainsi que nombre de responsables et d’hommes d’affaires des deux pays.
La France; premier partenaire économique de la Tunisie, mais beaucoup est encore à faire
Avec 1200 entreprises françaises installées en Tunisie ainsi qu’un volume d’échanges qui a enregistré un taux de croissance de 20% en 2007, la France réconforte encore plus sa position de premier partenaire commercial de la Tunisie.
Pour l’ambassadeur Degallaix, « la vitesse de ces échanges a été bien tenue, mais plus on avance, plus doit on trouver des perspectives ». Serge Degallaix s’est dit frappé par l’intensité de ces échanges, tout en soulignant l’existence d’une certaine asymétrie.
Pour l’ambassadeur français, l’implantation des entreprises françaises en Tunisie n’a pas été marquée par une diversité des spécialités malgré son importance.
Dans un autre contexte, le chef de la diplomatie française rappelle l’importance de la France pour la Tunisie, en tant que 2ème fournisseur de touristes (après la Libye), l’importance de la communauté tunisienne vivant en France, ou encore le nombre des étudiants tunisiens qui poursuivent leurs études dans l’hexagone à savoir 10.000 étudiants, qui représentent la troisième communauté.
Sur le plan commercial, l’ambassadeur français affirme que « la Tunisie est loin d’être négligeable pour la France, nous y exportons beaucoup plus de ce que nous exportons vers le Maroc et l’Algérie, ce qui en fait notre 20ème partenaire, et aujourd’hui et même si nous sommes encore le partenaire numéro un de la Tunisie, une position qui ne sera plus facile à acquérir et à conserver, nous serons appelés à accélérer notre coopération, dans l’objectif de gagner quelques points» dit-il.
Mentionnés à maintes reprises par les présents, les investissements provenant des pays du Golfe préoccupent aussi le chef de la mission française en Tunisie. Pour l’ambassadeur français, « ces fonds du golfe feront de la Tunisie encore plus importante pour la France, des fonds que nous sommes tous appelés à conserver dans notre région ».
Afif Chelbi : «On peut mieux faire» !
Evoquant les échanges tuniso_français, le ministre tunisien de l’Energie de l’Industrie et des PME, Afif Chelbi, les échanges entre la Tunisie et la France ont quasiment triplé en allant de 800 millions d’Euros en en 1995 à 3.200 millions d’euros actuellement.
Les exportations tunisiennes, affirme-t-il se sont multipliés par 4 alors que les importations sont à leurs tours passés de 1 millions d’Euros en 1995 à 2.3 millions d’Euros actuellement.
Ces chiffres ont contribué, souligne le ministre, à porter le nombre des emplois crées par les entreprises françaises installées en Tunisie de 50 mille en 1995 à plus de 100 mille aujourd’hui, grâce à un volume des IDE qui est passé de 40 MD en 1995 à 160 millions de dinars en 2007.
Mais pour Afif Chelbi « malgré cette évolution, on peut encore faire mieux », l’une des raisons pour lui, c’est la re-délocalisation des grands groupes européens (qui ont délocalisé en Asie de l’Est au cours de la dernière décennie) mais qui sont selon lui, « de nouveaux intéressés par notre région, attirés par l’arrivée massive des investisseurs moyens orientaux
Les interventions de la majorité des invités se sont notamment focalisées sur la question de la circulation libre des ressources humaines entre la France et la Tunisie, un facteur qui intensifiera les investissements croisés selon eux, ainsi que la question de l’absence des grands groupes français en Tunisie, outre la question du transfert de la Technologie.
Le responsable français a répondu à ces préoccupations par dire « que les grands groupes ne sont en fait pas absents en Tunisie, mais ils sont moins présents que les PME ». Le ministre tunisien a quant à lui fini sur une note d’optimisme en disant que « si durant les dernières 15 années les investissements des pays européens ont penché vers l’Est, ces mêmes investissements et pour des raisons objectives, pencheront durant les 15 prochaines années vers le Sud et notamment vers la Tunisie »
Source : AfricanManager
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