Etant à la fois un facteur décisif à la promotion de toute économie nationale et un grand consommateur de l’énergie, le secteur du transport a, le samedi 15 mars 2008, eu sa...
Etant à la fois un facteur décisif à la promotion de toute économie nationale et un grand consommateur de l’énergie, le secteur du transport a, le samedi 15 mars 2008, eu sa journée.
Placée sous le haut le haut patronage du Président de la République, la journée de la consultation nationale sur le transport multimodal a été inaugurée par Mohammed Ghannouchi, premier ministre au port de Radés et a rassemblé pas moins de 600 participants.
L’occasion a été propice pour donner le coup d’envoi d’un nouveau concept de transport régulier de conteneurs par la voie ferrée reliant le Port de Radés à celui de Gabés, en passant par les villes de Sousse et Sfax.
A partir du 15 mars 2008, la société des chemins de fer prendra en charge le transport de 60 conteneurs quotidiennement du port de Radés vers les autres grandes villes.
Ces 60 conteneurs viendront remplacer les 68 conteneurs en moyenne transportés quotidiennement par des camions, ce qui en fait 20578 unités par an à une valeur qui varie entre 220 et 320 dinars pour chaque transport effectué à partir du Port de Radés vers les régions.
Cette nouvelle ligne permettra d’économiser un montant de 1.5 milliards de dinars.
Le secteur du transport en Tunisie est l’un des secteurs les plus vitaux, premièrement du point de vue employabilité puisqu’il offre plus de 113000 postes d’emplois, et il assure 97% du commerce extérieur de la Tunisie (par voie maritime), facteurs qui l’ont placé haut puisqu’il contribue à 6% du PIB national.
Mais, cette activité s’est avérée l’une des plus grands consommatrices d’énergie avec prés de 30% de la consommation nationale. D’où la nécessité d’aborder la question de tout un autre angle, à savoir le transport multimodal.
Le principe du
transport multimodal réside en fait dans la multitude
d’avantages qu’il représente à savoir
la réduction et la fiabilité des délais, la
maîtrise des coûts de chargements et de livraison, il
permettra en effet de créer une coopération entre les
différents maillons de la chaîne tout en permettant une
meilleure fluctuation de l’information.
Cette
journée a aussi été l’occasion de dresser le
bilan de l’étude élaborée par le
ministère de tutelle sur le transport multimodal et qui a
été adressée à 1000 institutions
économiques tunisiennes, dont notamment des transporteurs, des
institutions maritimes, des chargeurs et autres, répartis sur
tout le territoire tunisien.
Les résultats de cette enquête ont démontré que 28% des entreprises consultées réalisent elles-mêmes leurs opérations de transport de bout en bout, 43% des entreprises sujettes de l’étude déclarent souhaiter que le transporteur puisse effecteur le transport de bout en bout, alors que le transporteur n’effectue que 37% de ces opérations et que le transitaire n’en effectue que 31%.
Selon cette même enquête, la voie ferroviaire
est très peu exploitée avec seulement 13% des entreprises
enquêtées ont eu recours au transport multimodal.
La
caractéristique faisant de l’export la devise de
économie nationale tunisienne, implique et d’une
façon directe la douane dans le processus du transport.
Les entreprises interviewées, dans le cadre de l’étude, indiquent à plus de 50%, qu’elles souhaitent avoir des délais de transport inférieurs à trois jours. Alors que plus de 80% de ces mêmes entreprises situent le délai des opérations de transport à l’export entre 0 et 5 jours avec une moyenne de 3 jours, de plus, la moitié des entreprises affirment avoir un délai de dédouanement à l’export de 1 jour.
A l’import, les choses semblent être différentes, avec des délais plus dispersées. La moyenne des opérations à l’import est de 8 jours avec 50% des entreprises ayant eu des délais de 4 jours et qui ambitionnent un raccourcissement d’un jour ou de plus.
Le déphasage entre la fiabilité à l’export et à l’import est important au point que 79% des entreprises enquêtées souhaiteraient atteindre un délai inférieur à 1 jour.
Ce facteur tire son importance dans la fragilité de certains produits exportés essentiellement les produits agroalimentaires et agricoles. Sur le plan de la réglementation, l’étude a démontré qu’environ 80% des entreprises trouvent que les réglementations sont adaptées à leurs affaires.
Alors que le niveau de satisfaction quant à l’adaptation de la réglementation et du système juridique au système de transport multimodal a atteint 77%.
Cette consultation nationale sur le transport multimodal est sortie d’un nombre de recommandations qui concernent les performances des opérations de transport, les réglementations, l’infrastructure, l’info-structure, ainsi que les compétences et la formation.
Sur le plan des performances des opérations de transport, on dénote l’encouragement du regroupement des entreprises de transport international afin d'améliorer leur compétitivité, accroître leur part de marché et faciliter leur établissement en Europe.
L'amélioration des conditions de manutention des marchandises au niveau des ports (Radès, Gabès, etc.) ainsi que la mise en œuvre des fréquences soutenues sur les lignes maritimes et aériennes. Pour les réglementations, on tirera deux points à savoir l’allégement des procédures douanières et l’autorisation du remboursement des exportateurs avant l'arrivée de la marchandise à sa destination.
Pour ce qui est de l’infrastructure et les moyens, il a été recommandé de développer des plates-formes (hubs) logistiques multimodales en intégrant des technologies performantes en matière de transport et de manutention, ainsi que le développement et l’amélioration des moyens et des équipements utilisés dans les ports, outre la normalisation des équipements (conteneurs, palettes, wagons, véhicules) et l’utilisation des navires/avions à grande capacité.
En ce qui concerne l’Info-Structure, nouveau concept dira-t-on, il a été recommandé de faciliter l'accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication afin d'intensifier leur utilisation et promouvoir l'utilisation des paiements électroniques ainsi que de développer l'intégration des systèmes d'information en temps réel sur l'état des marchandises.
Enfin et dans l’objectif de développer les compétences et promouvoir la formation il a été conseillé de consolider les formations spécialisées dans les métiers de logistique et de gestion des transports modernes et renforcer les formations dans l'utilisation pratique des langues étrangères.
Source : AfricanManager
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