Les contrebandiers ne manquent pas d’imagination. Pour preuve, un trafic, d’un genre nouveau, qui vient d’être mis à jour par les service...
Les contrebandiers ne manquent pas d’imagination. Pour preuve, un trafic, d’un genre nouveau, qui vient d’être mis à jour par les services douaniers au port de Tanger.
C’est en mettant la main sur deux conteneurs chargés d’articles vestimentaires, d’une valeur totale de 5,5 millions de DH, que le pot aux roses a été découvert. Les deux conteneurs étaient inscrits au nom d’une entreprise opérant dans la zone franche de Tanger (TFZ), spécialisée dans le domaine de l’équipement automobile.
Pour être plus précis, ce sont les responsables de l’entreprise qui ont alerté les éléments de la douane. L’entreprise a détecté des paiements de fret pour des conteneurs venant de Chine, une destination avec laquelle elle n’a aucune relation commerciale.
Se doutant de l’existence d’une fraude, elle a averti les services compétents qui ont procédé à une enquête discrète. Enquête qui a abouti à l’interception des deux conteneurs, la semaine dernière.
Il semblerait que l’un des employés de l’entreprise chargé du transit est à l’origine de ce trafic. Peu après la saisie des conteneurs, celui-ci a pris la poudre d’escampette vers l’Espagne.
Profitant de la notoriété de l’entreprise, il a mis en place un trafic d’importations illégales de produits chinois. La marchandise était ensuit écoulée dans les circuits du commerce informel.
En clair, parallèlement aux opérations d’import réelles, il faisait entrer au Maroc des articles de contrebande. L’affaire était juteuse dans la mesure où les lots destinés à la zone franche n’étaient pas soumis aux taxes d’importation.
De plus, l’entreprise jouissait d’une bonne réputation, ses conteneurs n’étaient pas systématiquement soumis aux contrôles douaniers.
Selon des sources proches du dossier, l’employé malhonnête n’aurait pas opéré seul.
Le
trafic est trop important pour être mené par une seule
personne. On pense qu’il travaillait pour un réseau
très organisé et qui aurait financé l’achat
des marchandises en Chine.
A noter que ce n’est pas le premier cas de trafic décelé à l’intérieur de la zone franche. Il y a quelques années, une société espagnole avait été épinglée pour trafic illégal de marchandises. Mais dans ce cas, l’implication de ses gérants avait été prouvée.
A noter que les postes de transitaire ou de déclarant dans les entreprises sont des plus sensibles. Selon un employé de la place, les tentations sont fortes et les mafias de la contrebande n’hésiteraient pas à «acheter» des complices.
Leur connaissance des formalités et de la réalité en ferait d’excellents alliés pour déjouer les contrôles douaniers dans le cadre des opérations d’import et d’export.
Source : L'Economiste
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