La demande en ciment en Algérie a enregistré une forte hausse durant les récentes années en raison des multiples grans projets lancés dans le pays ...
L’importation coûtait ainsi à l’Etat six cents millions de dollars au début des années quatre-vingt-dix. En 2001, l’importation avait atteint cinquante milliards de dinars, soit cinq cent quatre-vingt millions de dollars. En dix années, elle a connu une évolution jamais égalée.
Les importations qui étaient de deux à trois millions de tonnes par an durant la décennie 1980, sont passées à un million de tonnes par an pendant les années 1990, avec un plancher de vingt millions de tonnes par an du fait de la baisse des recettes pétrolières, après 1986.
Si l’importation reste inéluctable, c’est parce que la production ne suit pas. Un chiffre ? Dans l’intervalle 1996-2001, elle n’a augmenté que de 1,1%. C’est peu. La demande en ciment se situe, elle, autour de quinze à dix-sept millions de tonnes par an.
La production est pourtant portée par des entreprises publiques et des privés étrangers, dont le plus connu demeure Orascom Construction Industries (OCI). Sa filiale, Algerian Cement Compagny (ACC), a monté une usine à M’sila d’une capacité de production supérieure à 4,5 millions de tonnes.
ACC a réalisé également un autre projet important, celui de Mascara. Il devait entrer en production en mars 2007. Il s’agit de la production de ciment blanc, un investissement de 174 millions de dollars.
La cimenterie produira 550 000 tonnes de ciment blanc, dont une partie sera exportée sur le marché américain, les besoins du marché algérien étant estimés aujourd’hui à 300 000 tonnes. Autre opérateur dans le ciment, le groupe Pharaon.
Celui-ci dispose de participations dans la cimenterie de Beni Saf. Cela pour ce qui se rapporte au ciment. Sur la question du rond à béton, le gouvernement ne semble pas avoir de la marge, c’est un facteur exogène qui fait que les prix en sont arrivés à des bornes intenables. S
eulement, une question se pose sur le marché domestique dont le gouvernement a une part de responsabilité : l’Algérie est considérée comme un pays producteur de rond à béton, Métal Steel, société de dimension internationale y est fortement implantée.
Et elle en exporte, alors que le marché local s’en ressent.
Source ; Algerie-dz
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