L'Algérie se lance dans l'exploitation des énergies renouvelables pour assurer ses besoins énergétique. Si le programme d'exploitation lancé récemment par le pays réu....
L'Algérie se lance dans l'exploitation des énergies renouvelables pour assurer ses besoins énergétique. Si le programme d'exploitation lancé récemment par le pays réussi, l'Europe sera le premier acheteur.
Les experts prédisent des réserves pétrolières pour une durée de 50 ans seulement. Le gouvernement prépare donc l’après- pétrole, et devrait explorer toutes les pistes pouvant lui garantir des énergies de substitution.
Le pays a annoncé un plan ambitieux : assurer 10% de sa production électrique à partir des énergies renouvelables d’ici 2020.
Le ministre de l’énergie et des mines, Chakib Khelil a souligné que : " Dans le cadre de la politique énergétique nationale, l’engagement de l’État pour la promotion des diverses formes d’énergies renouvelables est traduit déjà par les faits ", se référant au projet de construction lancé le mois dernier par l’entreprise NEAL (New Energy Algeria) en partenariat avec la société espagnole Abener.
Le projet de la construction d'une centrale électrique d'énergie hybride solaire et gazeuse près d'Adrar (à 1000 kilomètres au sud-ouest d'Alger) "couvrira une bonne partie du réseau national, et pourra offrir également de nombreuses opportunités d’emploi ", ajoute-t-il.
Lorsque la centrale sera pleinement opérationnelle en 2010, elle aura une des plus importantes capacités de production au monde.
L'Algérie explore également le domaine de l'énergie solaire. Selon le chercheur Salim Kehhal, sous-directeur du centre de développement des énergies renouvelables, " le soleil est une énergie intarissable qui peut très bien remplacer le pétrole et aider à protéger la nature ".
La tendance mondiale va vers l'exploitation de cette énergie et bien d'autres énergies comme source complémentaire aux hydrocarbures ".
Pour le cas de l’Algérie, " nous disposons de l'un des gisements solaires les plus important au monde avec plus de 3.000 heures de soleil par an .Mais nous n'en utilisons qu'une infime partie, et ne produisons que près de 1 Mégawatts alors que la production nationale de l’électricité est évaluée à 6.000 Mégawatts ".
Un projet d’expérimentation dans la région du sud a commencé il y a une décennie, inspirant un programme ambitieux mené par Sonelgaz, plus précisément par les ingénieurs du centre de recherche et de développement de l’électricité et du gaz.
Selon Ahmed Guezzane, chef du programme en question, 20 villages du Sud, à nombre de foyers réduits caractérisés par leur isolement et leur éloignement de tout réseau de communication ont été ainsi électrifiés à l’énergie solaire grâce à ce programme.
Leur alimentation en électricité par les filières classique aurait posé un véritable problème d’acheminement du combustible, affirme l’ingénieur.
L’utilisation à grande échelle de l’énergie solaire pour la production de l’électricité intéresse plusieurs pays européens, à l’instar de l’Espagne, de l’Italie et de l’Allemagne qui prévoient d’acheminer par câble de l’énergie électrique produite par le soleil en Algérie, selon le directeur général de NEAL, Tewfik Hasni.
D'ici 2020, l'Algérie espère exporter 6000 mégawatts d'énergie solaire en Europe. C'est à peu près un dixième de la consommation actuelle d'électricité en Allemagne.
Source : Magharébia
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