La Tunisie n'a, aujourd'hui, rien à envier aux pays développés et se trouve à l'avant-garde en matière d'assainissement et de gestion des ressources en eaux, en compa...
Le ministre qui présentait aux journalistes les principaux indicateurs environnementaux réalisés par la Tunisie, s'agissant notamment des taux d'accès à l'eau potable (99,1% en milieu urbain et 42,4% en milieu rural) en 2007 et de raccordement aux services d'assainissement (87,5%) au cours de la même année, a déclaré que la Tunisie est même sollicitée par plusieurs pays africains (Mauritanie, Algérie, Mali et autres) pour son expertise, particulièrement, dans le domaine de l'assainissement et de la gestion des déchets.
Une cellule appelée «ONAS international» est, à cet égard, en cours de création au sein de l'office pour répondre à la demande extérieure en la matière et exporter l'expertise tunisienne aux pays partenaires et intervenir dans le cadre des sessions de formation, a-t-il annoncé.
Concernant l'impact des nouveaux méga-projets qui seront réalisés en Tunisie (Sama Dubai, Bled El Ward, Tunis sport city, Cap Gammarth), sur les programmes de l'ONAS, le ministre a précisé que l'ONAS est en passe de réviser ses plans pour les adapter à la nouvelle donne et offrir les services souhaités dans ce cadre.
Pour ce qui est des eaux usées et traitées, M. Hamada a indiqué que l'un des objectifs recherché est d'assurer la réutilisation de toutes les quantités traitées par l'ONAS (220 millions m3 dont seulement 70 millions m3 sont réutilisés) dans des activités d'irrigation et de rechargement des nappes phréatiques ou dans la production de cultures fourragères.
Parmi les raisons de ce «gaspillage», le ministre a cité la conception des stations d'assainissement qui demeure «inadéquate » et le coût élevé des travaux de pompage, de récupération et de rechargement.Interrogé sur l'intervention et la responsabilité de l'ONAS dans les cas d'inondation et de gestion des eaux pluviales, le ministre s'est dit pour la mise en place de lois réglementant l'intervention de l'office, relevant que l'ONAS ainsi que le ministère de l'environnement sont disposés à coopérer avec les autres intervenants (municipalités, ministère de l'agriculture, ministère de l'équipement) pour intervenir en cas de nécessité.
Le ministre a estimé, cependant, «très coûteux» les investissements à mobiliser pour une "bonne gestion" des eaux pluviales dans les grandes villes, lesquels sont évalués à 150 milliards de dinars pour les seules régions du Grand Tunis (Tunis, Ariana, Manouba, Ben arous).Parlant de la pollution des eaux de la mer, le ministre a indiqué que «la Tunisie préserve bien son littoral et son eau de mer. Le pays, a-t-il ajouté, assure un contrôle assidu des eaux marines à travers des laboratoires spécialisés (500 échantillons d'eaux sont prélevés et contrôlés chaque semaine).
Pour les programmes futurs, le pays vise à améliorer l'ensemble de ses indicateurs environnementaux.Une enveloppe de 4,6 millions de dinars est ainsi réservée à l'environnement dans le cadre du XIème plan de développement (2007-2011) contre 4 millions de dinars au cours du Xème plan de développement (2002-2007).
Source : InfoTunisie
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