Quelques jours après la grande messe ou pas moins de neuf ministres ont participé à la Conférence Nationale sur la Maîtrise de l’Energie, une nouvelle série de rencon...
Quelques jours après la grande messe ou pas moins de neuf ministres ont participé à la Conférence Nationale sur la Maîtrise de l’Energie, une nouvelle série de rencontres, a été aujourd’hui lancée.
Le sujet cette fois est celui de la technologie nucléaire civile. Après les français d’Areva, voilà les canadiens, avec leurs 150 entreprises et pas moins de vingt ans d’expertise dans le domaine, qui débarquent.
C’est en présence d’invités de prestige tels que Bruno Picard l’ambassadeur du Canada en Tunisie, des membres de la Chambre des députés et de la chambre des conseillers, et sous le patronage du ministère tunisien de l’industrie, que la première journée sur la technologie nucléaire civile canadienne a été inauguré hier mardi 19 février 2008, par Ridha Ben Mosbah, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’enseignement supérieur, chargé de la recherche scientifique et technologique.
Cette première
manifestation organisée par le Centre national des sciences et
technologies nucléaires (CNSTN) et la Société
Tunisienne de l'Electricité et du Gaz (STEG) avec le concours de
l'ambassade de Canada à Tunis, fait partie d'une série de
journées d'étude consacrées à ce sujet,
afin de préparer les décisions dans le domaine de la
technologie nucléaire, dans la perspective de la
réalisation d’une centrale nucléaire en Tunisie
à l’horizon de 2020.
D’après
l’ambassadeur du Canada en Tunisie, ce pays est l’un des
pionniers en matière de technologie nucléaire. Il est
l’un des pays rares, selon lui, ayant mis au point une industrie
nucléaire propre. Il dispose d’environ 150 entreprises qui
forment un secteur manufacturier nucléaire présent dans
un nombre de pays.
Le Canada dispose a-t-il dit de 22 centrales nucléaires, un nombre qui ne dépassait pas les 8 centrales dans les années 80. Ce pays Nord américain fait de l’énergie nucléaire sa principale source d’électricité. Pierre Girouard, le Directeur technique de l’Energie Atomique du Canada (Ltee) a précisé que son pays est le plus grand producteur mondial d’Uranium et de radio-isotopes.
Il ajoute que le Canada est classé en tant que cinquième producteur mondial d’électricité (devant l’Allemagne et la France), et que le pays tire 15.5% de son électricité de centrales nucléaires (en Ontario c’est plus de 50) et que surtout que le Candu (le candidat pour la Tunisie) a construit 9 réacteurs dont notamment 6 à l’étranger.
Outre l’électricité, le champ
d’activité de Candu s’élargit au traitement
de cancer, une spécialité inventée au Canada.
Cette entreprise, crée en 1952, est composée d’un
personnel de 4800 employés et réalise plus de 500
Millions de Dollars de revenus annuels, offre un ensemble de
solutions intégrées, notamment la vente des
réacteurs et service après vente, la gestion
de vie des centrales, la formation du personnel, outre les
produits et les services liés à la sûreté et
à l’optimisation du rendement ainsi que les services de R
et D et la gestion environnementale.
Pour
la Tunisie, il s’agirait principalement de mettre en place
une infrastructure scientifique et technologique soutenue par des
moyens financiers et des cadres hautement qualifiés et
expérimentés.
R. Ben Mosbah a souligné
l'importance de la dynamisation de la coopération et du
partenariat dans le domaine de l'électronucléaire de
manière à créer des opportunités pour
réaliser conjointement des travaux de recherche, assurer le
transfert de technologies et former le personnel compétent
capable de mener à bien la réalisation et l'exploitation
d'une centrale nucléaire.
Une tâche que la STEG (Société Tunisienne de l’Electricité et du Gaz) et le CNSTN (Centre National des sciences et technologies nucléaires) s’en chargent. La Steg qui, dans le but de préparer la décision pour un éventuel programme électronucléaire, a mené depuis 1979 l’étude d’évaluation de l’option nucléaire qui a porté sur quatre volets: l’évaluation économique de l’électronucléaire, le cadre institutionnel règlementant les activités nucléaires, l’analyse de la participation de l’industrie locale à la réalisation d’un programme électronucléaire et la recherche de sites pour centrales nucléaires.
Cette étude a permis la création de la Commission Nationale à l’Energie Atomique (CNEA) en 1990 et celle du Centre National des Sciences et Technologies Nucléaires (CNSTN) en 1993 et La sélection de quatre sites pour l’installation d’une centrale nucléaire. La Steg a aussi crée en 2007 une unité nommée celle du « Projet Centrale Electronucléaire », une unité qui regroupe un ensemble de cadres (Ingénieurs, financiers, juristes et gestionnaires).
Pour son programme de travail pour l’année 2008, la Steg compte élaborer un programme de travail pour les études de sites relatives aux chapitres géotechnique, sismique, dispersion atmosphérique, dispersion des matières radioactives et inondation, ainsi que le lancement d’une enquête, à partir du mois de juin, en vue d’évaluer la participation de l’industrie tunisienne dans le programme électronucléaire outre le développement de ses ressources humaines et enfin l’élaboration des Termes de Références pour le choix d’un Bureau d’études pour l’étude de faisabilité technico-économique et sa validation par un expert de l’AIEA.
Un programme ou la compagnie de l’électricité est soutenue par un nombre d’institutions nationales, dont notamment un nombre de ministères, la DGRE, la Sonede, l’Ites et l’Utica.
C’est donc, une volonté d’investissement de la part des canadiens, alors que c’est une volonté d’apprendre, d’étudier et de faire un partenariat de la part des nôtres. Pour les responsables de la Steg une validation du programme de travail par un expert de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) s’avère indispensable et elle aura lieu au mois de juin 2008.
Cette volonté tunisienne trouve son écho dans les propos du secrétaire de l’Etat qui déclare que « Dans le contexte de l’introduction de l’électronucléaire en Tunisie, il convient de souligner l’importance de la dynamisation de la coopération et du partenariat par la conclusion d’accords visant le renforcement des liens.
Cette approche est de nature à offrir d’importantes opportunités, pour réaliser conjointement des travaux de recherche et pour assurer le transfert de la Technologie».
Source : AfricanManager
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