Le Maroc et le Fonds international de développement agricole (Fida) ont signé, vendredi à Rome, un accord en vertu duquel ce Fonds accorde au Maroc un prêt de 18 millions de dollars destiné au financement du projet de développement rural dans les zones montagneuses de la province d'Errachidia.
Le Maroc et le Fonds international de développement agricole (Fida) ont signé, vendredi à Rome, un accord en vertu duquel ce Fonds accorde au Maroc un prêt de 18 millions de dollars destiné au financement du projet de développement rural dans les zones montagneuses de la province d'Errachidia.
Cet accord de prêt a été signé par l'ambassadeur du Maroc en Italie, Tajeddine Baddou et le président du Fida, Lennart Bage, en présence du secrétaire général du ministère de l'Agriculture et des Pêches maritimes, Moha Marghi.
Ce prêt représente 69,3% du coût du projet, estimé à 229,9 millions de dirhams (27 millions de dollars), tandis que le gouvernement y contribue avec 28 % et les bénéficiaires (2,6%).
L'objectif global de ce projet consiste à contribuer à la lutte contre la pauvreté en milieu rural à travers la diversification et la croissance de manière durable des revenus des populations rurales.
Les objectifs spécifiques du projet consistent à renforcer les capacités locales et l'accès aux institutions financières de proximité, à améliorer les conditions de vie par la réhabilitation des terres, le désenclavement, l'alimentation en eau potable, une meilleure mobilisation et exploitation des eaux superficielles et à diversifier les sources de revenus par la mise en œuvre de micro-activités économiques dans le domaine para-agricole et non-agricole.
Quelque 17 communes rurales dans la province d'Errachidia bénéficieront de ce projet, en plus de la commune urbaine de Rich.
Ce projet vise également la consolidation des capacités locales par le biais du renforcement des capacités de planification et de programmation des activités, en adoptant une approche participative et la promotion de la situation de la femme, ainsi que par l'appui aux plans de développement des "Ksour" grâce au recrutement et la formation des animateurs, la mise en œuvre de programmes d'alphabétisation, la sélection des partenaires d'associations et de coopératives locales et la promotion du micro-crédit.
Il consiste, de même, en le développement de l'irrigation et la promotion de l'économie de l'eau à travers la réhabilitation de 80 km de saguias et 6 ouvrages de dérivation des eaux de crue et l'aménagement de 16 sources et 1300 ml de khettaras.
Il s'agit aussi de l'intensification et la diversification de la production agricole par le développement de l'arboriculture fruitière (1050 ha), l'augmentation de la sole fourragère (359 ha), des légumineuses (61 ha) et du maraîchage (70 ha), outre l'introduction de la culture du safran (120 ha).
Le projet porte, en outre, sur le développement de l'élevage et des cours par l'aménagement de 25 points d'eau, la construction de 6 abris anti-neige et de 8 bains anti-parasitaire, la plantation d'arbustes fourragers sur 125 ha, la réhabilitation des parcours sur 400 ha, la fertilisation des pelouses sur 1000 ha, la promotion de la micro-entreprise d'élevage et l'amélioration génétique bovine.
Concernant le volet de la diversification des revenus, le projet ambitionne l'appui à la mise en œuvre d'activités génératrices de revenus et de mico-entreprises qui valorisent les différentes productions agricoles destinées principalement aux femmes, aux jeunes et aux populations sans terre.
Dans ce sens, il sera procédé à l'élaboration de deux études de diagnostic sur le potentiel de la micro et petite entreprise et de l'écotourisme dans la zone et six études sur les filières de production agricole et de plantes aromatiques et médicinales.
Il s'agit, de même, de l'appui technique aux principales filières à travers le développement de partenariats avec des organismes, coopératives ou institutions spécialisées locales, provinciales ou nationales, outre la création de fonds communautaires destinés à accorder des prêts.
Il sera procédé aussi à la réalisation de projets-pilotes en matière de transformation et de valorisation et à la mise en place d'un dispositif d'appui au conseil dans un cadre contractuel avec l'opérateur de micro-crédit sélectionné pour le projet.
Source : Le Matin
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