La hausse des prix est un problème croissant en Egypte. Le pays n’échappe pas à un phénomène économique global.
La hausse des prix est un problème croissant en Egypte. Le pays n’échappe pas à un phénomène économique global.
L’Egypte a connu sur l’année fiscale 2006/2007 un taux d’inflation de 11%. D’après la mission économique du Caire, ce taux devrait se stabiliser autour de 7 à 8% cette année.
Cette forte hausse des prix concerne des produits de consommation comme la viande ou les carburants, dont le prix avait été brusquement revu à la hausse de 30% durant l’été 2006.
Selon la mission économique du Caire, la poussée des prix en Egypte s’explique surtout par une demande de consommation toujours plus forte, conséquence de la croissance économique, et que l’offre peine encore à satisfaire.
Subventions publiques en baisse
Les autorités égyptiennes tentent de limiter l’inflation en utilisant des outils monétaires (hausse des taux directeurs de la Banque centrale) et en diminuant les tarifs douaniers.
Mais la tendance reste à la hausse des prix, car l’Egypte poursuit sa politique de désendettement en tentant de diminuer les subventions, même si seul le secteur de l’énergie est concerné pour l’instant.
Les denrées alimentaires comme le blé et le sucre sont toujours fortement subventionnées par le gouvernement égyptien. Les subventions à la farine devraient coûter 15 milliards de livres égyptiennes sur l’année 2007-2008.
Par ailleurs l’Egypte fait les frais d’un contexte global de hausse des prix. L’inflation est un phénomène qui concerne autant le Zimbabwe (+16 000% selon le FMI), que l’Europe (+3%), les Etats Unis (+4%) ou la Chine (+6,9%).
Corollaire de cette tendance, on a vu se multiplier des mouvements sociaux réclamant une hausse des salaires.
En Egypte, ces derniers mois ont été marqués par des mouvements de grèves : ouvriers ou employés de la fonction publique ont manifesté pour obtenir une augmentation de leurs payes. Tout récemment, ce sont les médecins qui ont demandé une revalorisation de leur grille de salaires.
Cette hausse des prix frappe les catégories de population les plus défavorisées. Le prix du pain, dans les boulangeries qui ne touchent pas de subventions publiques, a largement augmenté.
"Depuis avril 2007, une tonne de farine me coûte 3000 livres", explique Nevine, une boulangère installée non loin du palais Abdine, dans le centre du Caire. "Avant, c’était 1200 livres".
Résultat : une hausse du prix des galettes de pain "baladi", alimentation de base de la majorité des Égyptiens qui coûte désormais environ 35 piastres l’unité (100 piastres = une livre égyptienne).
Dans un pays où 45% de la population vit avec un peu plus d’un euro par jour, ce phénomène engendre un sentiment de frustration qui risque d’être durable.
Source : DubaiFrance
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