Le "Hollywood marocain", surnom donné par les cinéphiles à la ville de Ouarzazate, dans le sud du Maroc, est devenu une capitale internationale du septiè...
Le "Hollywood marocain", surnom donné par les cinéphiles à la ville de Ouarzazate, dans le sud du Maroc, est devenu une capitale internationale du septième art.
Le Maroc envisage désormais d'investir des millions pour améliorer les infrastructures cinématographiques de la ville et attirer chaque année plus de tournages.
Le Maroc a dévoilé ses projets d'investir 43 millions de dirhams pour faire de la ville méridionale de Ouarzazate un centre international du cinéma d'ici 2016.
L'amélioration des ressources locales pour l'industrie cinématographique permettra à Ouarzazate de tourner trente-huit longs métrages chaque année (contre onze actuellement), d'insuffler 180 millions d'euros de revenu annuel et d'assurer huit mille emplois, selon le plan du Centre Marocain du Cinéma et du Conseil Sous Masse Dera'a.
Ce plan envisage de promouvoir un concept de "fenêtre unique" pour la production cinématographique à Ouarzazate, à l'instar des studios de la Warner Bros. à Hollywood et de Dreamworld Film City au Cap. Ces nouvelles infrastructures permettront d'améliorer la mise à disposition de matériels techniques, de créer un village du cinéma et un "palais des conférences", de mettre en place des services de santé, de réponse en cas d'urgence, d'évacuation, et de transports efficaces tant pour les lieux de tournage que pour les lieux de séjour des équipes.
Un système financier est également proposé pour stimuler la production, y compris des exemptions fiscales et des droits de douane réduits pour les importations temporaires de matériel cinématographique.
Abdul Ilah Jawhari, critique de cinéma et auteur de "Ouarzazate : Espace de Cinéma", se déclare optimiste quant à l'investissement du Maroc dans la région pour stimuler cette industrie.
Qualifiant Ouazarzate d'"espace cinématique possédant le potentiel pour attirer les projets de cinéma", il affirme que "ce pari sera un succès s'il est renforcé par des dispositifs juridiques visant à le protéger des intrus et des marchands de la ville."
Il ajoute que Ouarzazate ne vit que du tourisme et des films, et que plus de la moitié de sa population vit du cinéma grâce aux seconds rôles. M. Jawhari estime que cette stratégie d'investissement aura un impact positif sur cette région historique du Maroc.
Le "Hollywood marocain", surnom donné par les cinéphiles à la ville de Ouarzazate, dans le sud du Maroc, est devenu une capitale internationale du septième art. Des réalisateurs de grand renom viennent dans le sud du Maroc à la recherche du soleil et de la touche orientale nécessaire à leurs super-productions.
Ouarzazate, récemment jumelée avec Los Angeles, offre des oasis, des villes, des collines infinies et des paysages multicolores idéaux pour le tournage. Les réalisateurs ont souvent utilisé le palais de Ayat Bin Hiddo comme décor.
Depuis soixante ans, le Maroc figure sur la carte du cinéma international. David Lyne y a réalisé "Lawrence d'Arabie" en 1962, et Ridley Scott a récemment fini d'y tourner "Body of Lies", avec Leonardo DeCaprio. Les autres films de Scott tournés à Ouarzazate et ailleurs au Maroc sont "Gladiateur", "Black Hawk Down," "Kingdom of Heaven" et "Saladin".
Parmi les autres films tournés à Ouarzazate, citons "La dernière tentation du Christ" de Martin Scorsese, et "Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre" d'Alain Chabat. En fait, le premier studio du film à Ouarzazate a été construit en 1983 à partir des décors pharaoniques laissés après le tournage de "Cléopâtre".
Le tout dernier studio, "CLA", une entreprise en partenariat entre la société marocaine Sanam Holding, Dino De Laurentiis et la Cinecitta italienne, est considéré comme un apport essentiel pour la renommée du royaume du film dans la ville.
Source : Magharébia
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