Les investisseurs espagnols sont séduits par le Maroc. De fait, dans la région, le Royaume est le principal partenaire commercial de la péninsule ibérique.
Les investisseurs espagnols sont séduits par le Maroc. De fait, dans la région, le Royaume est le principal partenaire commercial de la péninsule ibérique.
A l’origine de ces performances, le climat d’investissement instauré par la vision 2010 et qui a engendré toute une dynamique d’investissement. Ainsi nombreux opérateurs espagnols ont misé sur le Royaume et ont signé de nombreuses conventions avec le gouvernement.
Ce même climat de confiance a permis l’arrivée de nombreuses enseignes espagnoles telles que Barcelo et Iberostar qui ont développé des projets, avec succès, dans le tourisme et l’immobilier.
Selon les statistiques du ministère marocain du Tourisme, ces deux secteurs ont attiré, entre 2006 et 2007, plusieurs sociétés espagnoles et marocco-espagnoles Les partenaires sont de taille.
Tout d’abord Iberostar, avec qui une convention a été signée pour construire, à Marrakech, deux hôtels 4 étoiles, un golf, une zone résidentielle et des zones sportives. Avec une capacité additionnelle de 2.364 lits et 846 emplois, le montant du projet s’élève à plus de 2,3 milliards de DH.
Ensuite, c’est le groupe Fadesa/TCC qui est engagé, depuis 2006, dans la réalisation de deux hôtels haut standing, un complexe d’animation, un espace bureau, et des logements. Ces projets qui sont implantés à Tanger, représentent plus d’un demi-milliard de DH d’investissement et 360 emplois. Il faut dire aussi que l’investissement espagnol au Maroc a pris de nouvelles proportions grâce aux alliances conclues entre des groupes espagnols et marocains.
A cet égard, Addoha et Gilmaroc réalisent un projet commun à Tanger. Il s’agit de la création d’un hôtel d’une capacité de 720 lits, une zone résidentielle (3.318 appartements et 110 villas) et des équipements sportifs et de loisirs.
Au programme également une zone commerciale, des espaces verts et un terrain de golf. Le coût global de ces projets dépasse les 2,86 milliards de DH. Enfin, Urbagolf est derrière un mégaprojet dans la ville de Safi.
D’un investissement global de 3,7 milliards de DH, ce méga chantier prévoit l’aménagement d’une marina, un hôtel de luxe d’une capacité de 174 lits, trois établissement 5 étoiles et trois golfs 9 trous. Outre ces lieux de tourisme et de villégiature, des commerces, des zones d’animations, 675 appartements, 450 villas et 270 appartements sont aussi prévus.
Ces projets sont en cours de réalisation.
S’agissant des projets planifiés, ils prévoient un investissement global de l’ordre de 6,02 milliards de DH. Leurs promoteurs sont les groupes Fadesa, Iberostar, Barcelo, et Globalia. Le premier vise les régions Mdiq-Fnideq et Saidia et sort la grosse artillerie.
C’est ainsi qu’il réalisera à quelques kilomètres de Bab Sebta les projets d’Al Coudia Smir et Smir & Laguna Smir. D’un investissement de 3,6 milliards de DH, ces deux projets se basent sur la création d’hôtels, appartements, villas et centre de vie et de commerces. Des golfs et un court de tennis y sont également prévus. A noter que Fadesa/SAS a déjà un gros chantier dans la station de Saïdia, dans la région de l’Oriental.
La station également séduit le groupe Barcelo qui a lancé la construction de l’«Hôtel les Orangers de Saïdia». Cet établissement, d’une capacité de 1.228 lits, nécessitera un investissement 601 millions de DH. Une fois achevée, l’infrastructure offrira 510 postes de travail à plein temps.
Par ailleurs, Iberostar construira un 4*, nommé «Hôtel Med Azur», pour plus de 438 millions de DH d’investissement. Enfin, Globalia mise 300 millions de DH dans son projet d’hôtel, Sable d’Or Saidia. 1.000 lits et 400 emplois sont annoncés.
Le groupe espagnol Fadesa vient d’instruire une demande auprès des autorités locales de Fès pour l’acquisition d’un terrain domanial de près de 700 ha. Situé à proximité du Royal golf de Fès, ce terrain, dont le prix du m2 se négocie à près de 50 DH, sera transformé en un véritable village touristique haut standing. Pour l’heure, le dossier attend sa validation au ministère de l’Intérieur.
En somme, les investissements espagnols au Maroc se chiffrent, entre 2006 et 2007, à près de 15 milliards de DH. Qu’est-ce qui explique l’engouement de ces investisseurs? Il y a d’abord les réformes entreprises par le Royaume. La politique des grands chantiers suscite des convoitises à l’étranger.
On peut citer parmi eux le port de Tanger-Med,
l’aménagement de la vallée de Bouregreg, Casa
Offshore….
La plupart de ces projets structurants devrait
atteindre leur maturation entre 2008 et 2010. L’engouement des
investisseurs provient en partie de cette dynamique. Cette masse de
projets vise à positionner le Royaume comme plate-forme
d’exportation vers les pays européens et africains. Pour y
parvenir, d’autres mesures ont été
enclenchées.
C’est le cas du programme Génie, lancé pour alimenter les secteurs à haute technicité. Il vise ainsi à livrer 10.000 ingénieurs d’ici à trois ans. Il y a aussi le Plan Azur 2010 et le boom immobilier qui l’accompagne.
Accueillir 10 millions de touristes, c’est d’abord les loger. La refonte financière d’établissements comme le Crédit immobilier et hôtelier (CIH) rassure les investisseurs.
Enfin,
les autorités ibériques, conscientes de
l’intérêt du Maroc, n’hésitent pas
à mettre le paquet pour aider les entreprises désirant
s’y installer. L’Espagne dispose même d’un plan
spécifique dédié au Maroc.
Selon les
investisseurs espagnols ayant choisi le Maroc pour leurs projets,
l’Espagne met à leur disposition divers outils et lignes
de financement.
Trois types d’instruments - Prospinver, Papi et Pidinver - permettent de financer les premiers contacts et l’installation de l’entreprise.
L’Espagne propose aussi un fonds pour l’appui au développement. A noter que ce dernier a octroyé 100 millions d’euros au projet de parc éolien de Tanger pour 100 millions d’euros (1,2 milliard de DH). Enfin, l’une des réussites espagnoles reste le programme de conversion de la dette.
Ce dernier, doté de près de 50 millions d’euros (560 millions de DH), a déjà permis de financer la remise à niveau du réseau d’assainissement de plusieurs bourgades dans le nord du Maroc.
Source : l'Economiste
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