En effet, selon le même banquier, la meilleure offre des banques prétendantes à l’entrée dans le capital du Crédit populaire d’Algérie (CPA) ne dépasse par le tiers du prix de cession attendu par les autorités algériennes.
Rappelons bien que ces dernières avaient développé, à quelques heures de l’ouverture des plis, un argumentaire somme toute assez convaincant, si l’on accepte que la véritable raison est financière. Faisant le lien avec la crise des subprimes, deux sérieux candidats, Citibank et le Crédit Agricole, ne seraient pas en position de solliciter leurs actionnaires respectifs pour racheter la banque algérienne : Comment décaisser une grosse somme d’argent (pour acquérir la banque) alors que des déficits exceptionnels élevés vient d’être subis suite à la crise aux conséquences internationales (subprimes) ?
L’engagement actuel des banques étrangères installées en Algérie, même si elle sont nombreuses reste timide avec une préférence pour les opérations de commerce extérieur (juteuse et en nombre élevés) et les opérations de crédits non risqués (financement des particuliers notamment).
La cession du Crédit populaire d’Algérie (CPA), qui a 12% du marché bancaire, contribuerait à réaliser au moins trois grands objectifs. D’abord, mettre à niveau la pratique, c’est-à-dire le savoir-faire bancaire ainsi que le fonctionnement des banques, avec les standards internationaux.
Ensuite, accomplir une action certaine en matière de gestion du risque systémique dans le secteur. Pour illustrer ce risque, il faut se rappeler la crise financière survenue en Turquie en 1998.
Il a suffit des déclarations d’un ministre faisant état de corruption dans une grande banque publique pour que les investisseurs fuient, promptement, le système financier et la monnaie du pays.
Source : Algérie-dz
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