Le président syrien a inauguré en décembre dernier deux projets majeurs impliquant du capital et un savoir-faire iraniens.
Le président syrien a inauguré en décembre dernier deux projets majeurs impliquant du capital et un savoir-faire iraniens.
Le premier projet est une nouvelle ligne de production dans la cimenterie publique de Hama, avec une capacité annuelle de 1,1 million de tonnes. Celle-ci augmentera la production totale de l’usine jusqu’à 1,4 million de tonnes par an.
La nouvelle ligne de production a été construite par Ehdasse Sanat Corporation, une compagnie publique iranienne, sur la base d’un projet clés en main. La valeur totale du projet s’élève à environ 200 millions de dollars, entièrement financés par l’Organisation générale pour le ciment et les matériaux de construction (General Organization for Cement and Building Materials – GOCBM).
Le début des travaux a été reporté à plusieurs reprises en raison d’un différend sur les termes du paiement entre le client (GOCBM) et l’entrepreneur.
GOCBM, une entité étatique, détient six usines de ciment qui produisent 4,8 millions de tonnes par an. Avec le lancement de la nouvelle ligne de production de Hama, elle produira désormais près de 6 millions de tonnes, en deçà des besoins du marché, estimés entre 7 et 8 millions de tonnes.
Le deuxième projet, Siveco, est une usine d’assemblage de voitures construite par Saipa Corporation, un constructeur automobile détenu à 80 % par l’État iranien.
Siveco est un partenariat entre Saipa (80 % des parts) et Hamisho Trading, une compagnie locale (20 % des parts).
Siveco est enregistrée sous la loi de l’investissement numéro 10 avec un capital d’apport de 50 millions de dollars. L’usine est localisée dans la ville industrielle de Hessia, près de Homs, sur une superficie totale de 207 000 mètres carrés.
Initialement, Siveco va produire 5 000 voitures par an de modèle SABA, une petite voiture modelée sur l’exemple de la Pride du constructeur coréen KIA. La capacité devrait augmenter avec le temps pour atteindre 15 000 voitures par an. La production a commencé, mais la date du lancement des ventes n’a pas encore été annoncée.
Le lancement des deux usines a été largement applaudi dans la presse locale comme une confirmation des liens économiques accrus entre les deux pays. En pratique, l’Iran est impliqué en tant qu’entrepreneur dans le premier projet, et en tant qu’investisseur dans le second.
Les investissements iraniens en Syrie restent toutefois très limités. Hormis Siveco, il existe une autre usine d’assemblage automobile iranienne, Siamco, qui a été inaugurée en 2007 avec un capital de 60 millions de dollars, et une raffinerie d’huiles minérales, Damascus Petrochemical Refinery, dans laquelle des investisseurs privés iraniens ont placé 14 millions de dollars.
Source : l'Orient-le Jour
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