Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a lancé lundi le projet de construction d'une canalisation, sur 700 kilomètres, dans le Sahara algérien, pour tra...
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a lancé lundi le projet de construction d'une canalisation, sur 700 kilomètres, dans le Sahara algérien, pour transporter de l'eau potable d'In Salah à Tamanrasset, pour un coût de 300 millions d'euros, a-t-on indiqué de source officielle.
Cette canalisation devrait relier dans trois ans ln Salah (à environ 1.300 kilomètres au sud d'Alger) à Tamanrasset, dans l'extrême sud algérien. Le projet devrait satisfaire les besoins en eau de la région de Tamanrasset jusqu'en 2050, selon cette source.
"C'est avec de l'eau que le développement pourra être amorcé" dans le Sahara algérien, a déclaré le président Bouteflika, qui a entamé lundi une visite de deux jours dans cette région. Ses propos ont été rapportés par l'agence algérienne APS.
Début 2006, le ministre algérien des Ressources en eaux, Abdelmalek Sellal, avait affirmé qu'il y avait dans le Sahara algérien des réserves en eau estimées à 40.000 milliards de m3. Selon des études menées depuis plusieurs années, cette eau contenue dans le sous-sol du Sahara algérien, est "potable et se trouve en grande quantité", avait-il précisé.
Le ministre avait expliqué qu'il y avait dans le Sahara algérien un gisement dit "albien terminal", aux eaux pures et peu profondes dans les régions de Tidikelt, El-Menéa, Adrar et Ghardaïa.
Un autre albien, dit "intercalaire" couvre une superficie de 7.000 km2 touchant l'Algérie, la Tunisie et la Libye. Ses eaux profondes et chaudes sont actuellement exploitées par la Libye, avait ajouté Abdelmalek Sellal.
La Libye avait entamé, en 1984, le creusement du Grand fleuve artificiel, inauguré en 1991, et visant essentiellement à exploiter l'eau située à une grande profondeur dans le Sahara et à l'acheminer par d'énormes canalisations, vers les régions du nord.
En avril 2005, l'Algérie, la Tunisie et la Libye avaient décidé de mettre en place un mécanisme de gestion concertée de leurs ressources en eaux profondes dans le cadre d'un projet de l'Observatoire du Sahel et du Sahara (OSS), organisme international oeuvrant dans le cadre de la lutte contre la désertification et la pauvreté en Afrique.
Source : Romandie.news
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