L’année 2008 en Algérie sera assurément celle des grandes privatisations des entreprises publiques. C’est l’engagement pris, hier, par le ministre de l’Indus...
L’année 2008 en Algérie sera assurément celle des grandes privatisations des entreprises publiques. C’est l’engagement pris, hier, par le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar, devant les participants au 3ème forum économique d’Alger.
Il a promis, ainsi, la vente de 100 entreprises publiques « durant le premier semestre de l’année en cours ». Dans son allocution, le ministre a souligné que « l’opération de privatisation a connu un développement rapide depuis 2005, avec l’ouverture du capital de 350 entreprises et la programmation de 100 autres à la privatisation durant le premier semestre 2008".
C’est-là l’expression d’une volonté politique de donner un coup de pied dans la fourmilière par rapport à un dossier qui a souffert des valses hésitations. Hamid Temmar en veut d’autant plus que l’Algérie offre, d’après lui, des avantages aux investisseurs notamment »une administration rénovée, une main d’œuvre qualifiée et des infrastructures développées ».
Quant aux entreprises publiques « non solvables » elles seront dissoutes par l’Etat qui poursuivra la privatisation des autres sociétés et des banques, avait déclaré, en octobre 2007, le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem.
Il reste à vérifier si cet engagement solennel se traduira dans les faits par des offres publiques de vente. En effet, le gouvernement a, à maintes fois, réitéré sa volonté de privatiser les entreprises d’Etat, trop lourdes à gérer, sauf celles dites « stratégiques » ou « de souveraineté », comme l’entreprise d’hydrocarbures Sonatrach, de l’électricité et du gaz, Sonelgaz, ou encore les Chemins de fer.
On a même parlé d’un programme de 1.200 entreprises à vendre sans que l’opinion publique ne sache où en est l’opération. Personne ne sait, non plus, que sont devenues ces milliers d’EPE dissoutes entre 95 et 98.
Quid du climat des affaires en Algérie, souvent pointé du doigt par les institutions financières internationales, le FMI et la banque mondiale notamment ? Hamid Temmar pense que l’Algérie possède, au contraire, « les moyens en la matière, à savoir une administration rénovée, une main d’œuvre qualifiée et des infrastructures développées ».
Est-ce suffisant pour capter les capitaux étrangers de plus en plus frileux ? Temmar répond par l’affirmative. Mais il prend soin de s’adresser uniquement aux investisseurs arabes.
« Des avantages que nous offrons à l’investisseur arabe pour en bénéficier et concrétiser des projets d’investissement, notamment dans les secteurs prioritaires qui ont un impact tangible sur la croissance économique.
Un discours à la carte, en somme, selon que l’auditoire soit arabe ou occidental... A noter que les travaux du 3ème forum économique d’Algérie se sont ouverts, hier, en présence du Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, avec la participation d’un grand nombre d’hommes d’affaires et investisseurs arabes, des directeurs de fonds et d’entreprises d’investissement ainsi que des organismes de financement arabes et internationaux.
Source : El Annabi
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