L’examen des offres pour le projet de protection électronique des frontières algériennes a commencé il y a quelques jours, a indiqu...
L’examen des offres pour le projet de protection électronique des frontières algériennes a commencé il y a quelques jours, a indiqué à une source proche du gouvernement. Comme nous l’avions révélé en exclusivité, cinq groupes et groupements internationaux ont remis, en octobre dernier, leurs offres au gouvernement algérien : le groupement français Thales-CS Communication & Systemes, l’allemand EADS, le groupement espagnol Indra-Alcatel Espagne, le groupe italien Selex et l’américain Raytheon.
Selon
notre source, les dossiers ont été transmis à
l’état major de la défense nationale, le
commandement de la gendarmerie et la DGSN. Les trois parties devraient
rendre leurs conclusions dans les prochaines semaines.
Officiellement,
c’est sur cette base que le gouvernement décidera, sans
doute dès 2008, d’attribuer ce marché estimé
à près d’un milliard de dollars. En
parallèle, les gouvernements dont sont issus les groupes
candidats au projet multiplient les actions de lobbying auprès
d’Alger.
En
plus de l’appel d’offres pour l’acquisition
d’un système électronique de surveillance des
frontières, l’Algérie s’apprête
également à attribuer un autre contrat important
destiné à renforcer la protection des frontières
terrestres. Il concerne l’acquisition de 72
hélicoptères destinés aux
gardes-frontières.
Trois groupes sont candidats pour ce
projet : Eurocopter, Bell et Agusta.
Lors de la visite
d’Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie, un haut responsable
d’Eurocopter avait fait le déplacement pour montrer
l’intérêt de son groupe pour le projet.
« Pour
nous, l’enjeu de la protection des frontières est capital.
L’Algérie est le pays d’Afrique qui possède
le plus de frontières terrestres avec d’autres pays. Une
telle situation permet d’avoir un œil sur tout et de
surveiller les zones pétrolières.
C’est pour cette
raison que les Américains veulent s’installer chez nous.
Le Maroc est prêt à leur ouvrir ses bases mais ce pays ne
les intéresse pas. Il ne possède des frontières
qu’avec l’Algérie », souligne notre
source.
Pour
justifier ses demandes d’implanter une base militaire en
Algérie, Washington évoque régulièrement
l’argument de l’insécurité dans
l’extrême sud du pays, avec présence dans cette zone
de troupes d’Al-Qaïda et les tensions avec les Touareg.
En
décidant de protéger ses frontières avec les
moyens les plus modernes, l’Algérie entend mettre
définitivement un terme aux espoirs américains.
Source : Tout sur l'Algérie
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