EADS et Dassault aviation, les géants européens de l'industrie aéronautique, ont annoncé leur projet de délocaliser une partie de leur production vers des régions non Euro.
EADS et Dassault aviation, les géants européens de l'industrie aéronautique, ont annoncé leur projet de délocaliser une partie de leur production vers des régions non Euro.
D’après le quotidien Le Monde (Numéro ), Charles Edelstenne, président du français Dassault Aviation a déclaré : « Nous conservons les chaînes d'assemblage en France ainsi que les activités de haute technologie, qui garantissent la qualité de nos avions. En dehors de cela, tout peut être délocalisé ». Une annonce qui pourrait s’avérer très intéressante pour la Tunisie.
Selon le site web de l'Association européenne d'aéronautique et de défense, le marché aéronautique emploie actuellement 448.000 personnes en Europe. Ces emplois sont,désormais, menacés par la délocalisation.
En effet, aucune autre industrie en Europe n'est aussi fortement touchée par la montée de l’Euro unique qui a attend le seuil psychologique de 1,50 dollar. En effet, Airbus et Dassault Aviation vendent leurs appareils en dollars, la monnaie de référence du secteur, mais doivent supporter une grande partie de leurs coûts en euros.
Dans un marché très compétitif, ces compagnies européennes ne sont jamais parvenues à convaincre leurs clients, même de la même région, à se procurer leurs machines en euro.
La division des grands avions de transport, Airbus fait face au géant américain Boeing. Et pour les avions plus petits, destinés aux hommes d'affaires, Dassault Aviation doit affronter le canadien Bombardier modèle d’avion que vient d’acquérir notre compagnie Sevenair (CRJ 900).
Pour Airbus, l'impact "ne sera pas sensible immédiatement sur les usines en Europe", cela se fera "progressivement, sur les prochaine dix années", a assuré M. Gallois.
Si les deux constructeurs veulent garder en France et en Europe la plupart des chaînes d'assemblage et la conception des avions, tout le reste pourrait être produit à l'étranger.
"Nous allons être obligés de faire fabriquer des pièces d'avion, des portes, des éléments de fuselage, des éléments d'aile, à l'extérieur de l'Europe", a expliqué M. Gallois. La délocalisation concerne aussi les sous-traitants et fournisseurs "puisque dans les coûts directs d'un avion, Airbus fait directement 16% et les fournisseurs nous apportent 84%". M. Gallois a donné l'exemple du français Latécoère, un de ses grands sous-traitant, "qui commence à s'installer au Maroc, en Tunisie, au Brésil".
Maintenant, il est temps que les hommes d’affaires, ainsi que les responsables tunisiens, de se mettent au travail pour attirer ces grands investisseurs. Une délocalisation d’une telle ampleur vers notre pays aura un impact immédiat sur le taux de chômage et pourra servir de référence en matière d’investissement étranger. A bon entendeur salut !
Source : Tunisieaffaire
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