Le Ministre de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques a affirmé, devant la Chambre des conseillers, que la production laitière a dépassé 1 milliard de litres en 2007, av...
Le Ministre de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques a affirmé, devant la Chambre des conseillers, que la production laitière a dépassé 1 milliard de litres en 2007, avec une exportation de 6 millions de litres.
Pour faire face à la demande croissante en laitages et pour produire en plus 50 millions de litres en 2008, il a été décidé d’améliorer la productivité du cheptel, à travers l’importation de 8.000 génisses racées.
Reste que dans la situation actuelle ; de blocage du prix de vente du lait, de l’augmentation du prix des aliments pour bétail et face à l’augmentation des coûts de production, la Tunisie sera déficitaire en lait, selon le même schéma de production que celui des céréales.
En effet, la libération du prix de vente du lait est devenue un impératif économique de premier ordre et l’intervention de l’administration, au niveau du marché, devient compromettante pour le producteur et pour le consommateur, à travers la pénurie.
Pour l’huile d’olive, la production de la saison agricole 2007-2008 est estimée à 130.000 tonnes, et ce, pour la 5ème année consécutive, permettant à la Tunisie d’occuper le 4ème rang mondial en matière d’exportation.
Toutefois, le problème de l’huile d’olive ne se situe pas au niveau de la production, mais au niveau du coût de production, avec la raréfaction de la main d’œuvre et l’augmentation de son coût, ainsi qu’au niveau de l’exportation et de la commercialisation.
La Tunisie demeure tributaire du marché européen et doit composer avec la montée en charge de nouveaux producteurs, comme la Chine, la Syrie et la Turquie.
Dans un futur proche, la filière d’huile d’olive sera en réel danger, puisqu’elle ne disposera plus d’un marché intérieur dont les habitudes alimentaires ont été totalement inversées vers les huiles importées, et elle sera de moins en moins compétitive face aux produits européens qui compensent le litre d’huile d’olive au niveau de la production à hauteur de 1.20 Euros le litre.
Il est très urgent de repenser le modèle agricole tunisien, dont les schémas remontent aux années 60 et 70, et qui a besoin d’une refonte radicale et d’une nouvelle vision stratégique.
La Tunisie court un vrai risque de dépendance alimentaire aigue dans les 20 prochaines années.
Source : Tunisie Affaire
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