Avec l'achèvement de l'extension de la couverture des réseaux de téléphonie et de la connexion Internet de l'ensemble du pays, la Libye est, à l'orée du 21ème sièc...
Avec l'achèvement de l'extension de la couverture des réseaux de téléphonie et de la connexion Internet de l'ensemble du pays, la Libye est, à l'orée du 21ème siècle, entrée dans l'ère de la Société de l'information en faisant du secteur de la communication et des technologies de l'information(TIC), un des chevaux de bataille pour le développement du pays.
Conscients de l'importance du secteur des communications dans la
contribution aux efforts de développement, les pouvoirs publics
en Libye ont, en effet, consenti d'énormes efforts en
consacrant des investissements colossaux destinés à
placer la Libye au peloton de tête des pays dans ce domaine.
C'est dans ce cadre qu'il faut inscrire la politique adoptée par
les services concernés consistant en l'introduction des
technologies modernes en matière de
télécommunications pour
mettre la Libye à la pointe du progrès dans tous ses
programmes de développement afin de servir de vecteur de
promotion du développement durable dans le pays.
Si le premier souci était de construire une infrastructure de base exhaustive et de qualité pour constituer un socle solide à ce secteur, très vite, les autorités se sont attelées à parachever l'introduction des divers moyens de communications en Libye notamment l'extension de réseau de téléphone fixe.
Elles ont utilisé la technologie CDMA (Code Division Multiple Access) pour plus de 800.000 nouvelles lignes téléphoniques, 500.000 autres nouvelles lignes de téléphone sans fil et l'introduction de l'Internet à haut débit grâce à la technologie ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) pour 200.000 lignes téléphonique pour une valeur de 4 millions de dollars US.
Au niveau de la téléphonie mobile, la Libye a procédé dans ce domaine avec prudence en veillant là aussi à asseoir un service et des prestations de qualité basées sur une technologie de pointe et un rendement économique viable répondant au rapport qualité-prix.
Ainsi après la création en 2001 du premier opérateur de GSM en Libye "Al-Madar" et fort de l'expérience acquise par cet opérateur, la Société générale des postes et télécommunications a lancé en 2004 une seconde société de téléphonie mobile"«Libyana".
Ces deux opérateurs qui se partagent le marché libyen
avec plus de 2 millions d'abonnés ont su évoluer avec le
temps et répondre aux exigences du marché local tout en
accompagnant les progrès réalisés dans le domaine.
L'objectif visé, selon la Société
générale des postes et télécommunications
détentrice des ces deux opérateurs de
téléphonie, est la mise en service de 9 millions de
lignes téléphoniques dont 2 millions de lignes
numériques fixes et 7 millions de lignes mobiles pour "Al-Madar"
et "Libyana" d'ici à l'horizon 2008.
La société Libyana a lancé en septembre 2006 son service de troisième génération reposant, entre autres, sur la possibilité pour les abonnés de communiquer par son et image, de recevoir le service Internet avec une vitesse de 384 Kb par seconde, de capter la télévision et d'émettre et de recevoir des messages MMS.
En ce qui concerne les perspectives d'avenir pour ce secteur, le secrétaire du comité populaire général libyen, Dr Baghdadi Mahmoudi avait annoncé au cours de la réunion en mi-octobre dernier du conseil général libyen de la Planification que le programme de développement 2008 prévoit la couverture de l'ensemble du territoire libyen avec le réseau de téléphonie mobile et l'extension du réseau du téléphone fixe avec environ 1.500.000 nouvelles lignes.
Les succès économiques des deux opérateurs de téléphonie mobile Al-Madar et Libyana, ont poussé les pouvoirs publics à envisager leur cotation à la Bourse de valeurs en Libye afin de faire bénéficier de leurs dividendes le plus grand nombre de citoyens libyens dans le cadre du processus d'élargissement de la base de la propriété (privatisation).
Signe de réussite, le secteur de la communication en Libye, est le seul secteur qui contribue directement au financement du Trésor de l'Etat conformément à la nouvelle orientation visant à diversifier les sources du revenu du pays et de ne pas compter uniquement sur les ressources pétrolières qui est une richesse tarissable.
Autre volet sur lequel les autorités libyennes ont consenti d'énormes efforts pour compléter la gamme du secteur des communications, ce sont les technologies de communication et d'information avec la généralisation de l'informatique dans le pays à travers l'informatisation de l'administration, la multiplication des cybercafés, la facilitation de l'accès des foyers libyens à l'outil informatique et l'introduction de l'informatique dans l'enseignement.
Les autorités publiques ont arrêté des mesures incitatives pour faciliter l'obtention des moyens de communication à travers l'annulation des taxes sur l'importation des équipements électroniques et la facilitation d'accès aux prêts pour l'acquisition des équipements informatiques.
Toutefois, l'outil informatique a besoin d'un support qui lui est essentiel, à savoir l'Internet qui le met en valeur en favorisant amplement l'accès à l'information, aux dernières découvertes ainsi qu'aux évolutions qui affectent ce monde marqué par la rapidité et l'importance que revêt la notion du temps.
Dans ce cadre, La Libye a décidé la construction d'un réseau de liaison d'Internet de plus de 7.000 km en fibre optique qui sera réalisé par les entreprises internationales, à savoir, le français Alcatel et l'italien Sirti pour un coût de 160 millions d'euros.
La société publique libyenne des postes et télécommunications, Libye Telecom a initié un projet d'Internet à haut débit sur l'actuel réseau des lignes téléphones fixes par l'introduction de la technologie ADSL d'une capacité de 200.000 lignes couvrant 28 villes libyennes qui sera exécuté par Alcatel pour un montant de 4 millions de dollars.
En développant, le secteur des communications, les autorités libyennes ont favorisé l'accès équitable de toutes les franges de la société aux technologies de l'information et de la communication, ce qui constitue un appui considérable à la croissance économique au développement du pays.
Dans leur politique de promotion des communications et télécommunications les autorités spécialisées en Libye ont mis en place un projet de lancement d'un satellite libyen qui ne manquera pas, une fois en place, d'accélérer le processus de promotion de la maîtrise des TIC et de faire entrer le pays par la grande porte à l'ère de la société de l'information et de la communication.
Toutefois, les ambitions de la Libye en matière de communication ne se sont pas limitées aux confins du pays mais au contraire, la Libye a donné une dimension continentale à ses efforts en vue de la promotion de ce secteur dans l'intégration de l'Afrique et cela, en contribuant grandement dans la réussite de l'Organisation régionale africaine de communications par satellites (RASCOM) et le parachèvement du satellite africain "Rascomstar-Qaf".
Un événement historique qui permettra au continent africain de combler la fracture numérique entre les zones rurales et urbaines, d'assurer le développement économique en général et en particulier l'intégration africaine et de consolider la position du continent au sein de la société de l'information.
Source : Intelink
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