Au coin Nord-est de l’Afrique, face au canal de Sicile, un large chenal fait communiquer la mer à un vaste et profond lac enclavé par les montagnes de Djebel...
Au coin Nord-est de l’Afrique, face au canal de Sicile, un large chenal fait communiquer la mer à un vaste et profond lac enclavé par les montagnes de Djebel Euchkel: c'est le site de Bizerte, port naturel et forteresse incomparable ; atouts géostratégiques qui ont fait de cette ville, tout au long des siècles, l’objet de toutes les convoitises.
Reste que l’histoire de Bizerte évoque rarement ses qualités touristiques dont les larges plages surplombées par des collines verdoyantes.
Ces dernières années, le gouvernement tunisien a voulu faire de la ville de Bizerte un pôle touristique.
Dans un premier lieu les efforts se sont dirigés vers l’amélioration de l’infrastructure de base couronnée par la réalisation de l’autoroute Tunis Bizerte. La voie rapide a largement contribué à faire de Bizerte une destination vacancière prisée par les visiteurs lassés par la foule de Hammamet et ses commerçants.
Aujourd’hui, les responsables attaquent un nouveau chantier. Il s’agit de la réalisation du nouveau plan d’aménagement du port de plaisance de Bizerte qui en fera l’une des plus grande marina du bassin Méditerranéen. Actuellement limité à 120 anneaux (places de voiliers et bateaux), le port pourra multiplier sa capacité par dix et désormais il pourra accueillir plus de 1000 anneaux.
Ce projet a été confié à la société Cap 3000, une entreprise d’un capital de 4 000 000DT. Cette dernière a été constituée par un groupe de promoteurs parmi lesquels figurent les réalisateurs du Golf de Gammarth (travaux presque achevés).
Le plan d’aménagement a été conçu par un cabinet international d’architecture, de design intérieur, de design urbain et d'ingénierie fondé en 1986
Les travaux du port de plaisance de Bizerte devront débuter en 2008 et s’achever en 2010. Cette belle ouvrage coûtera environ 170 millions de dinars.
Le programme du projet prévoit, outre le port, une croisette avec des espaces de commerce, d’animation et de culture, un aquarium (musée océanographique), des espaces verts, un parking souterrain, un chantier naval sur une superficie de 1,5 Hectare à Zarzouna, un immeuble de très haut standing (Voir Photo).
Hormis quelques appréhensions, les Bizertins restent fiers
de ce projet et attendent avec impatience sa réalisation en
espérant qu’il s’accompagnera finalement d’une
décision (qui se fait « désirer ») des
autorités pour la construction d’un tunnel souterrain ou
d’un nouveau pont, plus large, afin de faciliter
l’accès de la ville. En effet, l’actuel pont (seul
moyen d’accès à la ville en utilisant
l’autoroute) est devenu incapable depuis des années de
supporter le flux d’un trafic quotidien croissant. Il constitue,
de ce fait, un obstacle majeur entravant toute tentative de
développement durable de la ville : Aujourd’hui les
visiteurs de Bizerte passent 40 minutes en route depuis la
capitale et une bonne trentaine de minutes à attendre devant un
pont saturé (Cas de nos journalistes qui se sont
déplacés vendredi dernier à Bizerte dans le cadre
de la réalisation de cet article).
Les Bizertins, autant
que les visiteurs, sont ravis de voir l’infrastructure de la
ville consolidée et embellie par de nouvelles
réalisations (l’autoroute et le nouveau port ), mais ils
pensent, à juste titre, que cela serait un beau gâchis si
les autorités ne se penchent pas rapidement sur la question de
l’accès à la ville de Bizerte.
Source : Tunisie Affaire
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