L’Algérie pourrait relancer le projet d’un train de grande vitesse (TGV) selon une source proche du ministère des transports.
L’Algérie pourrait relancer le projet d’un train de grande vitesse (TGV) selon une source proche du ministère des transports.
Le ministère des Transports aurait remis sur la table la construction d’un TGV en Algérie, mais aucune décision définitive n’a été prise. La faisabilité du projet et l’impact de la décision du Maroc de construire un TGV sur le futur réseau ferroviaire maghrébin occupent les discussions.
Le Maroc envisage en effet de réaliser des TGV pour relier Tanger-Agadir et Marrakech-Oujda à l’horizon 2030 pour 9,1 milliards d’euros. Contacté, un responsable de l’Agence nationale des investissements ferroviaires déclare ne pas disposer d’informations sur le retour dans l’immédiat au TGV. « La modernisation du réseau ferroviaire sur la base d’une vitesse d’exploitation de 160 km/h est maintenue », affirme le responsable.
Mais, le ministre des Transports Mohamed Maghlaoui n’écarte pas la réalisation de TGV pour répondre à l’augmentation du trafic ferroviaire de voyageurs. Ces lignes pourraient être réalisées parallèlement à la future autoroute est-ouest, actuellement en chantier.
La décision d’annuler la construction de LGV (vitesses comprises entre 220 et 250 km/h) a été prise par le président Bouteflika pour des raisons liées aux coûts et à la faisabilité du projet. En fait, la SNTF n’a pas réalisé une véritable étude technico-économique sur le TGV et voulait réaliser le projet clés en mains en le confiant à des groupes étrangers.
« Le Maroc s’en est pris avec beaucoup plus de sérieux en réalisant une véritable étude de trafic entre Tanger et Casablanca.
Cette ligne est destinée aux touristes européens qui ont les moyens de se payer un TGV », explique une source proche du dossier. La réalisation et l’exploitation d’un TGV coûtent en effet beaucoup d’argent et sa rentabilité dépend de l’importance du trafic ferroviaire et le pouvoir d’achat des voyageurs.
En plus, l’Algérie manque de compétences dans la gestion des infrastructures de transport et devra faire appel à l’expertise étrangère, ce qui alourdira davantage la facture du TGV.
Des spécialistes en économie de transport doutent de la faisabilité économique d’un TGV (train à grande vitesse, entre 300 km/h et 350 km/h) en Algérie et au Maroc, et soutiennent plutôt le développement des infrastructures de base pour permettre un véritable maillage du territoire par les chemins de fer et les routes.
Source : Algérie-dz
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