Un système de rémunération de Sonatrach est
entré en vigueur. La compagnie nationale des hydrocarbures a en
effet entamé progressivement le travail avec la nouvelle grille
des salaires.
Une première liste de 135 managers opérationnels sont
concernés. Les autres catégories professionnelles
suivront. «Nous avons décidé de l’appliquer
par franges. D’abord pour les managers opérationnels.
Nous avons établi une première liste TOP 135 de managers opérationnels. Toutes les activités et les branches de Sonatrach sont concernées», a déclaré hier à Arzew le vice-président Aval de Sonatrach, Abdelfahid Feghouli, en marge de la signature d’un contrat de construction de bacs de stockage de l’azote.
Les nouveaux salaires de la plus riche compagnie du pays sont composés d’une partie fixe et d’une partie variable. Le nouveau système repose aussi la mesure des performances, l’information et la relève.
«C’est une rémunération identique aux autres compagnies pétrolières», a précisé le vice-président. Dans une société comme Sonatrach qui a longtemps vécu avec une grille des salaires obsolète, la réussite de la nouvelle rémunération dépend beaucoup des conditions de son application.
Comme dans beaucoup de sociétés algériennes, la notation et les promotions ne dépendent pas seulement des compétences professionnelles des travailleurs. Sonatrach n’échappe pas à cette méthode héritée des années du parti unique.
A l’époque, les entreprises n’étaient pas tenues par l’obligation de résultat et du coup les travailleurs étaient rarement jugés sur leurs performances professionnelles, mais plutôt sur leur docilité et leurs relations avec la hiérarchie.
Avec son nouveau système de rémunération, Sonatrach compte bannir les pratiques anciennes pour se hisser au même niveau des majors pétroliers comme BP ou Shell.
«Il faut instaurer une vraie culture des valeurs basée sur la performance. Il faut changer de mentalité et juger les gens sur leurs compétences professionnelles et non sur des considérations personnelles», a plaidé M. Feghouli, devant une assistance constituée de cadres.
Avec son nouveau système de rémunération, Sonatrach cherche à améliorer les salaires de ses employés et endiguer le départ massif de ses cadres vers les compagnies étrangères.
Des compétences recrutées par les sociétés étrangères, notamment du Golfe, grâce à des salaires importants, parfois dix fois supérieur à ceux de Sonatrach. Résultat: la compagnie nationale a perdu beaucoup de spécialistes dans le forage et des compétences dans la liquéfaction du gaz naturel.
La compagnie qatarie Qatargas a déjà recruté des dizaines d’employés de Sonatrach et lance souvent des campagnes de recrutement dans notre pays. Le gouvernement refuse d’aligner les salaires de Sonatrach sur ceux des compagnies pétrolières étrangères au risque de créer une différence importante entre les pétroliers et les travailleurs des autres secteurs.
Mais il a décidé d’augmenter les salaires des cadres supérieurs et d’instaurer un système qui permet aux ingénieurs par exemple de gagner plus sans forcément obtenir des promotions.
Source : Algeriesite
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