La production agrumicole est estimée, cette année 2007-2008, à 300 mille tonnes contre 247 mille tonnes une année auparavant 2006-2005, soit une augmentation de plus de 50 mille tonnes, et c’est loin d’êt...
La production agrumicole est estimée, cette année 2007-2008, à 300 mille tonnes contre 247 mille tonnes une année auparavant 2006-2005, soit une augmentation de plus de 50 mille tonnes, et c’est loin d’être négligeable.
Cet accroissement a touché, particulièrement, la variété maltaise à haute valeur marchande dont la production s’accroîtra de 34% pour atteindre 140 mille tonnes contre 104 mille tonnes une année auparavant. En 2006, la Tunisie en a exporté environ 22 mille tonnes de cette variété contre 19000 tonnes en 2005/2006. Sur ce total, pas moins de 20 mille tonnes sont exportées sur le marché français, premier client de la Tunisie.
Pour revenir à la performance attendue de cette saison, les experts du Groupement Interprofessionnel des fruits l’expliquent par trois facteurs majeurs :
- Premièrement, il y a l’extension au fort taux de 25% des superficies réservées aux orangeraies. Celles ci s’étendent, aujourd’hui, sur quelque 20 mille hectares contre 16,1 mille hectares seulement, durant le Xème plan (2002 –2006). L’objectif national est de porter ces superficies, durant le XI ème plan (2007-2011) à 30 000 hectares.
Cette extension des superficies a profité aux orangers producteurs de maltaises. En moyenne, les agrumiculteurs plantent en moyenne 100 mille orangers par an.
- Deuxièmement, l’apport des nouvelles régions a largement contribué à l’augmentation de la production. Des régions comme Bizerte, Mannouba, Béja, Jendouba, Kairouan, Ariana, Sousse, Monastir, Sidi Bouzid et Gabès sont désormais, de plus en plus citées parmi les régions agrumicoles au même titre que le Cap Bon.
- Troisièmement, l’étalement de la saisonnalité de la production de 6 à 8 mois à la faveur de l’introduction de pas moins de 20 variétés (clementine chinoise et autres..) dont 15 sont entrées en production.
Un autre facteur et non des moindres a participé à l’accroissement de la production : l’amélioration sensible de l’encadrement technique.
Avec la récente création du centre technique des agrumes, qui intervient après la mise en œuvre d’autres logistiques indispensables (insectarium pour la production d’insectes utiles et régénération des orangeraies), toutes les conditions étaient réunies pour développer sur des bases forts solides le sous secteur agrumicole.
L’encadrement technique a permis de résoudre plusieurs problèmes dont le vieillissement des orangeraies et les exigences techniques de l’extension des orangeraies à de nouvelles zones conformément aux recommandations des cartes agricoles régionales.
Cette logistique technique a été également pour beaucoup dans l’amélioration du rendement à l’hectare.
Ainsi, malgré l'évolution du rendement de 7,5 tonnes à l’hectare en 1966 à 16 tonnes à l’hectare en 1997, la productivité du verger agrumicole reste encore en deçà du niveau souhaité de 30 tonnes à l’hectare. Il n’est pas besoin de rappeler ici que même cette proportion est insuffisante au regard de ce que font les concurrents qui sont à 40 tonnes l’hectare.
Coté perspectives, les exportations agrumicoles seront confrontées à trois défis. Il y a d’abord celui de se conformer, cette année, à la directive (norme) européenne Numéro 178 de 2002. Cette directive impose auxexportateurs tunisiens d’agrumes de prouver, à partir de janvier 2007, la traçabilité des maltaises.
Vient ensuite la problématique des prix assez élevés au niveau du marché intérieur lesquels peuvent décourager certains producteurs à expédier leur production à l'étranger.
Enfin, à défaut d’incitations substantielles en faveur des petits exploitants qui vivent essentiellement de leurs exploitations, l’arrachage des vieux arbres, condition sine qua non pour la régénération des orangeraies, risque d’être compromis.
Source : WebManagerCenter
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