On les compte désormais parmi les habitués du salon international annuel du marbre, Marmomacc, de Vérone en Italie. Pour la quatrième année consécutive, les marbriers marocains ont répondu présent à ce rendez-vous professionnel, qui se tient du 4 au 7 octobre 2007.
Six entreprises marocaines y participent, contre 3 seulement l’année précédente, et occupent un pavillon de 150 m2. Le choix de répondre présent au salon de Vérone «vise à consolider le positionnement des marbriers marocains exportateurs sur le marché italien», explique Ayoub El Kahlaoui, secrétaire général de l’Association marocaine des marbriers du Maroc (AMM), et exposant pour le compte de Granimarbre.
De l’avis des professionnels, le salon Marmomacc offre de nombreuses opportunités d’affaires. C’est une plateforme de choix pour le marbre et la pierre de taille à l’échelle européenne.
«L’édition précédente a accueilli plus de 1.500 exposants et 65.000 visiteurs dont 2/3 directement ou indirectement liés à la profession».
Le bilan de la dernière participation est jugé «très positif et prometteur». C’est «ce qui a encouragé le Centre marocain de promotion des exportations et l’AMM à participer de nouveau au Marmomacc», nous confie-t-on auprès du CMPE (Centre marocain de promotion des exportations).
En effet, la précédente édition a permis aux exposants marocains de nouer jusqu’à 2.000 contacts d’affaires dont 590 seraient concrétisés par des commandes fermes, des commandes d’essai et des remises d’échantillons, si l’on en croit une source au CMPE.
Même si en termes de production (environ 300.000 t/an, selon l’AMM) le Maroc se classe loin derrière les grands pays producteurs, «la pureté et la diversité des nuances de ses marbres en font un acteur majeur», répètent à l’envi les opérateurs. La production nationale offre en effet plus de 40 variétés (couleurs) dont un large échantillon, sous forme de carreaux, tranches, tables, fontaines, travertins, fossiles et divers produits décoratifs, est exposé au salon de Vérone.
Mais le clou du salon, c’est sans conteste les nouvelles variétés des pierres exposées au pavillon du Maroc (pierre beige, black golden, rouge Agadir) ainsi que deux variétés de fossiles marron et rouge de la région de Tazarine (Zagora).
Il n’empêche que le marbre demeure une activité relativement récente, ayant réuni jusqu’à un passé proche des artisans et une poignée d’industriels. La création des premières sociétés structurées remonte aux années 80.
L’émergence de cette filière est donc toute récente. Les débuts du processus d’industrialisation du marbre, du moins sa stimulation, au Maroc, de l’extraction à la pose, en passant par la mise en forme, remontent au début des années 90.
Les études disponibles les situent plus exactement au lancement des travaux de construction de la Mosquée Hassan II, en 1991. La 2e grande date marquant l’évolution de l’activité remonte à 1995, avec le lancement de grands projets immobiliers.
Aujourd’hui, les industries marbrières font face à l’intensification de la concurrence étrangère, notamment sur les carreaux et tranches suite au démantèlement tarifaire avec les pays membres de l’Union européenne.
Source : l'Economiste
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