Le processus de privatisations des entreprises publiques en Algérie se poursuivra selon le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem.
L’Etat ne peut pas continuer à perfuser des cadavres », a déclaré dimanche le chef du gouvernement Abdelaziz Belkhadem. L’allusion est faite aux entreprises publiques « condamnées à disparaître ».
« L’Etat va aller vers la dissolution de ces entreprises en prenant en charge leur potentiel de production et la main-d’oeuvre », a ajouté M.Belkhadem, qui n’a rien apporté de nouveau dans le dossier des privatisations des entreprises publiques en Algérie.
La dissolution des entreprises complètement déstructurées était programmée depuis longtemps. Le ministre des Finances Karim Djoudi a chiffré à 120 le nombre d’entreprises publiques ne présentant « aucune perspective ».
Au total, 1.006 entreprises ont été expertisées. « 400 sont déstructurées financièrement et le reste des entreprises seront assainies vis-à-vis des banques pour être compétitives sur le marché », a expliqué le ministre.
Le retard pris dans leur liquidation suscite des espoirs de la part des travailleurs d’une intervention de l’Etat pour les remettre sur les rails.
Mais voilà, le gouvernement ne renonce pas aux choix stratégiques de la privatisation ; toutefois, la vente des entreprises publiques s’éternise. Le statu quo compromet l’avenir de l’ensemble des sociétés étatiques concernées par la privatisation et plombe l’activité économique de l’Algérie.
En plus, les privatisations lancées prennent beaucoup plus de temps que nécessaire, selon des banquiers. L’ouverture du capital de plusieurs sociétés publiques comme la BCR, l’ENAP traîne depuis des années. L’exemple de l’ouverture du capital du CPA revient souvent pour expliquer cette lenteur.
Entamée à la fin des années 90, la privatisation de cette banque n’est pas encore terminée. Relancée il y a une année, cette vente n’est pas encore achevée et, si tout va bien, le futur actionnaire du CPA ne sera pas connu avant début 2008.
Source : Algérie-dz
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