Comme cela a été annoncé au début du mois de juin dernier par le secrétaire général de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) à la chaîne I, le ministre du Commerce, M. El-Hachemi Djaâboub l’a confirmé cette semaine sur les mêmes ondes : L’Algérie recourra à l’importation de vaches laitières pour remédier à la situation de crise qui affecte la filière lait.
Cette proposition formulée par l’UNPA lors de la rencontre nationale tenue à Oran au mois de janvier dernier préconise, en effet, de remplacer l’importation de la poudre de lait par celle de vaches laitières.
L’idée proposée par le ministère de l’Agriculture au chef du gouvernement qui a pris l’engagement d’importer des vaches laitières avant la fin de l’année se concrétisera ainsi avec par l’importation, annonce le ministre du Commerce, de 300.000 vaches.
D’une productivité annuelle de 4000 litres de lait par vache, cette autre alternative est à même de satisfaire le besoin national en la matière qui s’élève à 3,5 milliards de litres.
Pour rappel, l’Algérie qui importait auparavant annuellement 100.000 tonnes de poudre de lait pour la bagatelle de 700 millions de dollars s’est vue contrainte de revoir à la hausse cette importante facture qui s’élève désormais à 1,3 milliard de dollars par an à cause des fluctuations sur le marché international.
Par ailleurs, et en
réponse à une question relative à l’autre
préoccupation majeure des foyers algériens à
savoir la hausse du prix de la pomme de terre, M. Djaâboub,
l’invité de l’émission «Tahaoult»
annonce deux mécanisme découlant de son
département pour mieux réguler le marché.
Il est question de la création d’un Office national pour les légumes pour assurer l’autosuffisance qui, est, selon le ministre, très faisable en consacrant, à titre d’exemple, annuellement 50.000 hectares pour la culture de la patate qui pourraient assurer une production de deux millions de tonnes par an.
L’Office se chargera d’acheter les quantités de légumes de base produites sur les agriculteurs, lesquels seront soulagés et rassurés quant à l’écoulement de leur production sur le marché et ce, au bonheur des consommateurs qui se réjouiront, quant à eux, de la disponibilité et de l’accessibilité du produit.
Au titre de la stabilisation des prix, le ministère a proposé également au gouvernement l’installation d’un fonds national pour la subvention des prix.
Débordant, en outre, sur la décision prise par l’Etat d’importer 100.000 tonnes de pomme de terre, il dira que 35.000 tonnes ont été importées. Et pour appuyer l’importation de ce tubercule qui a flambé sur le marché international, l’Etat a apporté une aide de deux millions de dinars dans le cadre des opérations d’importation.
Quant à la quantité de 148.000 tonnes trouvée par les contrôleurs stockés au niveau des 1200 chambres froides visitées, le ministre précise que cela ne relève pas de la spéculation mais il s’agit plutôt d’un fait naturel.
Ce dernier devrait ajouter également que la quantité découverte ne suffit pas à couvrir le besoin national qui se situe entre 90.000 et 100.000 tonnes par mois.
Source : El Moudjahid
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