Le contexte économique marqué par le lancement du plan de consolidation de la croissance économique de 144 milliards de dollars initié par le président Abdelaziz Bouteflika avec la réalisation de plus de 1 000 km d'autoroutes, la construction de lo.....
Le contexte économique marqué
par le lancement du plan de consolidation de la croissance
économique de 144 milliards de dollars initié par le
président Abdelaziz Bouteflika avec la réalisation de
plus de 1 000 km d'autoroutes, la construction de logements, la
réalisation de barrages, de stations de dessalement d'eau mer, a
nécessité la révision du mode de passation des
marchés publics.
Tablant sur plus de transparence dans
l'attribution des marchés publics pour arriver à une
meilleure efficience dans l'élaboration et la mise en
œuvre des projets, les pouvoirs publics ont banni le gré
à gré qui tendait à devenir une règle dans
l'attribution des marchés publics.
L'entrée en vigueur du
nouveau code des marchés publics, bien accueilli par les
entreprises algériennes, a consacré, une nouvelle
pratique dans la gestion des projets, à savoir le recours
à la résiliation du contrat, quand le titulaire est
défaillant. Rupture du gazier de Gassi Touil avec les
entreprises espagnoles Repsol et Gas Natural, douze contrats
résiliés par l'AADL en deux années, et tout
récemment le groupe espagnol Obrascon Huarte Lain (OHL) pourrait
perdre dans les prochains jours le contrat de construction d'une ligne
ferroviaire de 95 kilomètres entre les villes d'Annaba et
Ramdane-Djamel.
Ce sont là quelques exemples de ruptures
de contrats. Au-delà de la dimension politique qu'on veut
conférer au litige existant avec les entreprises espagnoles, il
s'avère que, dans le fond, les différends sont d'ordre
commercial.
Ce recours ultime à la rupture de contrat, est
une disposition nécessaire pour la bonne marche des projets.
Cependant, il serait utile de se poser la question de savoir comment,
après des appels d'offres et des études approfondies des
soumissions, des entreprises censées avoir
présenté des garanties, s'avèrent dans
l'incapacité d'honorer leurs contrats ?
Les cahiers des charges,
bien ficelés, sont censés baliser le processus pour,
justement parer à tous manquements et carences.
L'information
économique se pose, à ce stade, comme un outil
incontournable pour la recherche du partenaire le plus fiable pour les
projets. Les informations données par les soumissionnaires se
doivent d'être vérifiées pour justement
éviter de se retrouver contraint à opter pour la
résiliation avec tous les retards et désagréments
que cela engendre.
L'Algérie doit donc s'inscrire dans une
économie intelligente.
L'intelligence économique doit
constituer un savoir-faire nécessaire aux acteurs
économiques, voire à l'Etat, qui leur permettra d'obtenir
la bonne information stratégique afin de mieux comprendre
l'environnement et pour prendre la meilleure décision.
L'information devient, de ce fait, un produit que les entreprises
doivent exploiter intelligemment autant pour pénétrer des
marchés et préserver des acquis que pour choisir un
partenaire sur un projet.
De l'avis de nombreux experts, plusieurs
sociétés étrangères ont réussi
à s'imposer sur le marché algérien, faire de
l'ombre aux entreprises algériennes et arracher des parts
importantes à l'exportation grâce à des
procédés relevant, essentiellement, de l'intelligence
économique.
Les pouvoirs publics semblent conscient de
cette problématique puisqu'un conseil de gouvernement lui a
été consacré au début de cette année
dans le cadre du dossier portant Stratégie et politiques de
relance et de développement industriel en Algérie,
présenté par Abdelhamid Temmar, ministre des
Participations et de la Promotion des investissements. L'Algérie
se transforme.
C'est un vaste chantier avec un marché
solvable et attractif. Une économie dont les performances
macroéconomiques sont saluées par l'ensemble des
institutions financières internationales.
Les
réformes économiques menées dans le cadre de cette
ouverture se sont traduites par la mise en place d'un cadre
institutionnel et législatif qui consacre le principe de la
liberté d'investissement, la garantie de traitement
identique des investisseurs nationaux et des investisseurs
étrangers ainsi que la protection de l'investissement.
Reste
maintenant à se doter des outils modernes les plus performants
pour capitaliser tous les atouts économiques nationaux et
réussir l'intégration dans le processus de mondialisation
qui régit sans partage le monde.
Source : Le Maghreb
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