L’Institut de la Banque mondiale (IBM) a publié les résultats de ses indicateurs de gouvernance pour la période s’étalant entre 1996 et 2006. L’étude citée par le Lebanon Weekly Monitor de la Bank Audi évalue six aspects di...
L’Institut de la Banque mondiale (IBM) a publié les résultats de ses indicateurs de gouvernance pour la période s’étalant entre 1996 et 2006. L’étude citée par le Lebanon Weekly Monitor de la Bank Audi évalue six aspects différents de la gouvernance, dans 212 pays et territoires.
Le classement du Liban dans la zone Proche-Orient et Afrique du Nord s’est amélioré en termes de responsabilité et de qualité de la régulation, sur une base annuelle. La notation du Liban est demeurée inchangée quant à la stabilité politique, à l’absence de la violence et au règne de la loi.
Par contre, le classement du pays du Cèdre s’est détérioré en matière d’efficacité gouvernementale et du contrôle de la corruption.
Signalons que l’indicateur est le résultat de l’agrégation de plusieurs variables individuelles, mesurant la perception de la gouvernance, et fournies par 33 bases de données différentes, élaborées par une trentaine d’organisations.
Ainsi, la variable « responsabilité » mesure l’étendue de la participation des citoyens à la mise en place de leur gouvernement, ainsi que la liberté d’expression et d’association. Dans ce domaine, le Liban a obtenu une note de -0,51 en 2006, en nette régression par rapport à 2005, occupant ainsi la deuxième position régionale, derrière le Koweït.
La variable « stabilité politique et absence de violence » mesure la probabilité de déstabilisation du gouvernement par des moyens anticonstitutionnels ou par la violence. Alors que le pays du Cèdre avait obtenu une note de -1,14 en 2006 et de -0,60 en 1996, sa notation a chuté en 2006 pour atteindre -1,76 point, soit la 17e position régionale, derrière le Yémen et l’Iran, eu égard à la crise politique aiguë que connaît le pays depuis octobre 2005.
La variable « efficience gouvernementale » évalue de son côté la qualité des services publics ainsi que leur indépendance à l’égard des pressions politiques. Dans ce domaine, le Liban a été devancé par l’Égypte et l’Algérie et n’occupe que la 12e position régionale, pour une notation de -0,45 en 2006, en régression par rapport au -0,32 point obtenu en 2005.
Quant au développement du secteur privé mesuré par la variable « qualité de la régulation », le Liban a enregistré une nette progression obtenant une notation de -0,09 en 2006, contre -0,28 en 2005, ce qui lui a valu la 9e position régionale, derrière l’Arabie saoudite et la Tunisie. La variable « règne de la loi » évalue par sa part le degré d’observation de la législation par les divers agents.
La notation accordée au pays du Cèdre a légèrement progressé en 2006, pour occuper la 11e position régionale, devançant la Syrie et les territoires palestiniens.
En matière de contrôle de la corruption, la notation du Liban s’est dégradée en 2006, pour atteindre quelque -0,57 point, contre -0,18 en 1996.
Source : l'Orient-Le Jour
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