Le nombre d'étudiants inscrits dans les instituts marocains d'enseignement supérieur est en hausse; ils bénéficient de programmes d'encouragement et d'allègement des charges financières.
Le nombre d'étudiants inscrits dans les universités du Maroc est en hausse de huit pour cent par rapport à l'année précédente, avec 289 000 étudiants inscrits pour l'année 2007-2008, contre 267 000 l'année précédente. Ils se répartissent entre universités, instituts d'enseignement supérieur et écoles techniques. Quelque 90 000 nouveaux bacheliers ont choisi de s’inscrire à l’université cette année.
Le Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Formation et de la Recherche Scientifique a indiqué que l'année universitaire 2007-2008 voyait la mise en place d'un certain nombre de nouveautés destinées à renforcer l'enseignement supérieur. Il s'agit en premier lieu du renforcement des infrastructures, avec la construction d'une nouvelle université à Beni Mellal et de quatre nouveaux centres d'enseignement supérieur: deux écoles de commerce et de management à Fez et Mohammedia, un institut supérieur de technologie à Berrechid et une école d'ingénieurs à Khouribga.
Une autre nouveauté est l’augmentation du nombre des filières, dont 47 pour cent sont orientées vers la formation professionnelle, notamment les formations aux métiers du travail social menées conjointement par le Ministère du Développement Social et le Secrétariat d’Etat chargé de la Formation Professionnelle. Le nombre de sièges dans les facultés de médecine a augmenté de 66 pour cent par rapport à l'an dernier, pour tenter de parvenir à un objectif de formation de 3 300 médecins par an à l'horizon 2020.
Le professeur d'université Taoufik Guerradi a déclaré à Magharebia que les responsables sont déterminés à rehausser le niveau de l’enseignement supérieur pour répondre aux besoins du marché du travail en matière sociale et économique.
"On peut citer à titre d’exemple l’enseignement de l’économie. Auparavant, les écoles privées s’emparaient des filières spécialisées en gestion, management et marketing.
Actuellement, l’université propose des branches relatives à ces spécialités et concurrence le secteur privé", a-t-il expliqué.
Par ailleurs, en ce qui concerne les œuvres sociales et culturelles au profit des étudiants, des efforts ont été fournis pour l’élargissement de la capacité d’accueil des cités universitaires dans le cadre de l’ouverture au secteur privé.
Deux projets de construction sont en cours, destinés à remédier à la pénurie de logements pour les étudiants. Le nombre d'étudiants bénéficiant de bourses d'études augmentera de 5,5 pour cent cette année.
Une autre mesure importante mise en place cette année est la création par le Fonds Central de Garantie d'un programme intitulé "Education Plus" qui vise à garantir les prêts bancaires destinés aux étudiants inscrits dans des instituts et des écoles du secteur privé pour financer tout ou partie de leurs frais d'inscription et de scolarité.
Par le passé, le financement des études supérieures par les établissements bancaires ou de crédit relevait de l’impossible. Le directeur de la formation des cadres et de l’enseignement supérieur, Abdelhafid Debbagh, explique que cette nouveauté rentre dans le cadre de l’accord signé le 8 mai entre le gouvernement et les représentants des établissements d’enseignement et de formations privés pour faciliter l’accès aux prfondêts d'études.
Toutes les banques du pays sont impliquées dans ce nouveau fonds. Les prêts, qui ne doivent pas dépasser 100 000 dirhams (12 500 dollars), sont destiné exclusivement au paiement des frais d'inscription et/ou de scolarité exigés par l'institut ou l'école supérieure d'enseignement privé.
Source : Magharébia
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