Longtemps exilée loin des circuits internationaux, l’Egypte attire de plus en plus de capitaux étrangers. 2007 marque un nouveau record : plus de onze milliards de dollars investis sur l’année fiscale.
Les bonnes nouvelles n’en finissent pas de tomber. Cette semaine, l’Agence Egyptienne de l’investissement étranger et des zones franches (le Gafi) a annoncé que l’Egypte atteindrait un nouveau record d’investissements directs de l’étranger (IDE) en 2007.
Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais toute seule, le Gafi devrait présenter lundi 8 octobre le rapport "Doing Business 2008".
Publié par la banque mondiale, il positionne l’Egypte comme premier réformateur d’un groupe de 178 pays, pour la période 2006-2007.
"Le gouvernement égyptien continue à récolter les bénéfices des réformes qu’il a entreprises", se félicite le Gafi. Avec une somme s’élevant à 11,1 milliards de dollars, le flux d’IDE a dépassé de plus de deux milliards de dollars les estimations faites en début d’année.
Comme l’indique le Gafi, les investissements de l’étranger ont surtout été concentrés dans le secteur pétrolier, les augmentations de capitaux et le rachat d’entreprises. Cet afflux de valeur n’est pas forcément vu d’un bon œil.
L’Egypte, rappelle la mission économique française, "reste fortement marquée par le socialisme nassérien. (Pour beaucoup) il s’agit là d’une véritable révolution et on peut comprendre les résistances, voire l’hostilité, qui se manifestent ici et là contre ce qui est vécu comme une mainmise de l’étranger sur le patrimoine national."
Mais la mission économique rappelle que les trois quarts de ces financements concernent la création de nouveaux actifs. Et l’Egypte, encore profondément marquée par le nassérisme et l’économie d’Etat, a encore beaucoup de chemin à faire pour être véritablement intégrée dans le système économique libéral.
La France, 4ème investisseur étranger en Egypte
L’hexagone est surtout présent en Egypte via les services : télécommunications (Orange et Orange Business Services, Alcatel), banque (Société Générale, Crédit Agricole, BNP-Paribas), assurances (AGF), tourisme (Accor), distribution (Carrefour), nettoyage et traitement de déchets (Veolia). Les investissements français concernent aussi les secteurs industriels : ciment (Lafarge, Ciments Français, Vicat), gaz industriels (Air Liquide), pharmacie (Sanofi-Aventis, Servier), chimie (Rhodia, Arkema), équipement électrique (Schneider, Nexans, Groupe Atlantique), matériaux de construction (Bonna-Sabla, Saint-Gobain, Soprema), tôlerie (groupe Pyramide), et, de plus en plus, les produits agroalimentaires (Bel, Besnier, Bongrain, Danone Lactalis).
Source : DubaiFrance
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