Amorcée depuis avril dernier, la tendance baissière de la consommation du ciment est passée progressivement de 20 à 16 % à fin août.
La tendance baissière de la consommation du ciment, amorcée depuis avril, est passée progressivement de 20 à 16 % à fin août, selon l'Association professionnelle des cimentiers (APC).
Cette baisse se poursuivra pour se stabiliser entre 11 % et 12 % à la fin de l'année en cours, laissant entrevoir une consommation annuelle de 13,8 millions de tonnes pour une capacité installée de 13,4 millions, précise l'APC dans un communiqué publié vendredi.
Cette détente ne devrait pas faire oublier les défis de la décennie 2010 et les cimentiers marocains, en accompagnant les efforts déployés par le gouvernement, comptent porter la capacité de production de ciment à 18 millions de tonnes, en investissant 10 millions de dirhams durant la période 2007-2010, souligne l'APC qui estime que «la situation du marché du ciment est maintenant normalisée».
L'APC a indiqué, par ailleurs, que les cimentiers marocains, en concertation avec le ministère de tutelle, ont pris les dispositions nécessaires pour approvisionner le pays en ciment dans les meilleures conditions et ce pour faire face à la hausse de la consommation enregistrée au début de l'année (+25%).
Des actions particulières ont été prises en matière d'optimisation de la production et de fonctionnement à plein régime des différentes unités, de mise sur le marché de quantités supplémentaires (3.000 T/j) à partir de la nouvelle usine de Settat, d'importation de clinker pour fabriquer plus de ciment, de transport au-delà des marchés naturels pour répondre à la demande de nombreux chantiers prioritaires. Ces deux dernières initiatives ont été réalisées à perte. Les cimentiers ayant pris en charge le surcroît d'importation et le différentiel de transport, précise l'APC.
De ce fait, les conditions d'approvisionnement se sont améliorées en terme de disponibilité des produits, de temps d'attente pour les changements et de tassement des prix chez les revendeurs de ciment, tentés un moment par la spéculation, ajoute l'APC, espérant voir «la campagne de contrôle des prix des produits de grande consommation, lancée récemment par les pouvoirs publics, s'étendre au ciment».
En dépit de la forte demande et malgré le renchérissement des coûts de l'énergie thermique (+40%) et électrique (+7% par an) des matières premières et des charges d'amortissements d'investissements, les prix du ciment départ-usine sont restés inchangés depuis 2006, précise l'APC.
Source : Aujourd'hui le Maroc
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