Présente sur la short List des candidats retenus par le gouvernement pour
le rachat du Crédit populaire d'Algérie, (CPA), la banque
espagnole Santander, via ses relais en Algérie, laisse entendre
depuis quelques jours qu’elle ne souhaiterait pas aller jusqu'au
bout du processus de privatisation de la banque publique.
A l'approche
de la remise des offres techniques, les milieux bancaires en
Algérie et à l’étranger s'interrogent sur
les intentions et la stratégie de la banque espagnole dans ce
projet. Selon une source bancaire à Alger interrogée par
« toutsurlalgerie.com », Santander pourrait en
effet ne pas présenter une offre technique en octobre prochain.
Une telle décision signifierait un retrait de la première
banque espagnole de la course à la privatisation du CPA.
Depuis
le début de l'année, Santander a laissé
régulièrement entendre qu’elle pourrait ne pas
aller jusqu’au bout dans ce dossier. Il y a quelques mois, les
relais de la banque espagnole avaient expliqué que cette
dernière ne s'intéressait plus au CPA pour cause de son
engagement dans le rachat de la banque néerlandaise ABN Amro.
Depuis quelques jours, ce sont les tensions énergétiques
entre l'Algérie et l'Espagne qui servent d'argument pour
distiller des informations et expliquer un éventuel retrait de
dernière minute. Résultat : même les
autorités algériennes semblent avoir mis une croix sur
Santander dans le dossier de privatisation du CPA. « Les
pratiques espagnoles de banque de détail ne correspondent
à la culture bancaire algérienne beaucoup plus proche des
banques françaises », affirme sous couvert de
l'anonymat un haut responsable bancaire algérien.
Toutefois,
certains observateurs souligne qu’en laissant entendre qu'elle
n'est plus intéressée par le CPA, la banque espagnole
chercherait à se faire oublier dans un processus où les
pronostics placent les banques françaises en pole position.
Santander entretient de bonnes relations avec le gouvernement qui vient
de lui confier le pilotage de la privatisation de 13 entreprises
publiques. Une surprise en faveur de la banque espagnole n'est pas donc
pas à écarter dans un contexte marqué par la
volonté des gouvernements algérien et espagnol de
régler leur différend dans le cadre d’un accord
global incluant l’ensemble des dossiers.
Mieux : le CPA
pourrait contribuer à débloquer les négociations
entre Sonatrach et Santander sur le rachat par la compagnie nationale
des hydrocarbures de la part de la banque espagnole dans le capital du
pétrolier Cepsa. Verdit avant la fin de l’année.
Source : Tout sur l'Algérie
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