Le système
informatique des indices de performance organisationnels appliqués à
l’administration publique a été lancé hier, au Grand Sérail, par le
président du Conseil Fouad Siniora et par le ministre d’État délégué au
Développement administratif, Jean Oghassabian.
« Ces indices visent à améliorer la gouvernance des administrations publiques, à travers la mise en place d’un système d’appréciation quantitative de la performance et des objectifs atteints par ces institutions », a affirmé Fouad Siniora.
L’inspectrice administrative Mountaha Aoun et le directeur des projets informatiques au sein du ministère du Développement administratif, Amer Siyagha, ont expliqué la teneur du projet .
Selon les deux fonctionnaires, ce projet s’est déroulé en deux temps, sous la supervision du ministère du Développement administratif, et en coordination avec l’Inspection centrale.
En premier, les indices de performance ont été élaborés, dès 2004, grâce à un financement accordé par l’Union européenne qui a permis à l’État libanais de recourir à l’expertise du conseiller privé, Rudy Vaes, spécialiste belge de la question de la réforme de l’administration.
Ces indices se répartissent essentiellement en deux catégories : les indices génériques et les indices sectoriels. Dans un deuxième temps, le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) a financé le projet d’informatisation du système d’évaluation indicielle.
La version définitive des indices génériques a été établie après l’expérimentation de dix schémas différents. Ces indices ont été appliqués à quatorze directions différentes, au sein des ministères des Travaux publics et des Transports, de l’Économie et du Commerce, de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Santé et du Travail.
Six « zones de performance » ont été identifiées, à savoir l’administration stratégique, l’atteinte des objectifs visés, la qualité du service accordé aux citoyens, la gestion des ressources humaines, la gestion financière, et le monitoring interne.
Chaque zone de performance comporte dix indicateurs qui permettent d’évaluer quantitativement l’efficacité du fonctionnement de l’administration. « C’est un peu comme le système du baccalauréat où l’on accorde des notes aux postulants », a souligné Mountaha Aoun.
Ainsi, en ce qui concerne l’administration stratégique, par exemple, les inspecteurs administratifs se penchent sur les questions de l’existence d’une stratégie propre à l’institution étudiée, pour une durée minimale de cinq ans, de la transformation de cette stratégie en plans d’action annuels, de la capacité de l’administration à contourner les obstacles qui pourraient entraver son application, etc.
Fouad Siniora a indiqué que « l’application de ce système (de notation) suppose que les différentes administrations élaborent des plans stratégiques préalables qui précisent la vision, les missions et les programmes d’action de ces institutions, et fixent les objectifs à atteindre, dans un horizon temporel prédéterminé ».
Dès lors, une pondération relativement élevée a été attribuée à la question de la stratégie, pour « recaler » les administrations qui n’en possèdent pas, et les encourager à élaborer un plan stratégique à moyen terme.
D’autant que l’Inspection générale soumet des recommandations aux administrations sondées, qui encourent des sanctions disciplinaires si elles n’appliquent pas les mesures conseillées.
Les indices sectoriels, en cours d’élaboration, permettent quant à eux d’évaluer l’efficacité de la supervision étatique de certains secteurs économiques comme les finances, la santé, l’infrastructure routière, etc.
L’État libanais tente d’obtenir un financement du Fades pour le développement, aux fins de poursuivre l’élaboration de ces indices, en collaboration avec le conseiller Vaes.
D’un autre côté, le système informatique lancé hier a été pris en charge par le Fades, « vu que l’UE exige qu’au moins trois compagnies postulent à l’appel d’offres, alors qu’au Liban, seules deux entreprises possèdent le savoir-faire nécessaire pour utiliser le langage Oracle », d’après l’inspectrice Aoun.
Le coût de la première étape du projet d’informatisation s’élève à 45 000 dollars. Le logiciel élaboré permet de stocker l’historique des résultats numériques propres à chaque administration ainsi que les recommandations qui leur sont soumises.
Ce logiciel qui est doté d’un système rigoureux de sécurité peut également fournir des analyses du processus de contrôle, et surveiller la qualité des évaluations effectuées.
Pour Mountaha Aoun, l’évaluation indicielle permet d’améliorer le fonctionnement de l’administration qui « devra respecter des contraintes de productivité similaires à celles du secteur privé ».
« Les fonctionnaires sont très satisfaits de l’application des indices de performance qui leur permettent de participer activement au processus de prise de décision, qui n’est plus monopolisé par les directeurs généraux », a-t-elle ajouté. Et l’inspectrice de se féliciter enfin du fait que « grâce à ce système, l’action administrative ne sera plus tributaire des changements politiques ».
« Ces indices visent à améliorer la gouvernance des administrations publiques, à travers la mise en place d’un système d’appréciation quantitative de la performance et des objectifs atteints par ces institutions », a affirmé Fouad Siniora.
L’inspectrice administrative Mountaha Aoun et le directeur des projets informatiques au sein du ministère du Développement administratif, Amer Siyagha, ont expliqué la teneur du projet .
Selon les deux fonctionnaires, ce projet s’est déroulé en deux temps, sous la supervision du ministère du Développement administratif, et en coordination avec l’Inspection centrale.
En premier, les indices de performance ont été élaborés, dès 2004, grâce à un financement accordé par l’Union européenne qui a permis à l’État libanais de recourir à l’expertise du conseiller privé, Rudy Vaes, spécialiste belge de la question de la réforme de l’administration.
Ces indices se répartissent essentiellement en deux catégories : les indices génériques et les indices sectoriels. Dans un deuxième temps, le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) a financé le projet d’informatisation du système d’évaluation indicielle.
La version définitive des indices génériques a été établie après l’expérimentation de dix schémas différents. Ces indices ont été appliqués à quatorze directions différentes, au sein des ministères des Travaux publics et des Transports, de l’Économie et du Commerce, de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Santé et du Travail.
Six « zones de performance » ont été identifiées, à savoir l’administration stratégique, l’atteinte des objectifs visés, la qualité du service accordé aux citoyens, la gestion des ressources humaines, la gestion financière, et le monitoring interne.
Chaque zone de performance comporte dix indicateurs qui permettent d’évaluer quantitativement l’efficacité du fonctionnement de l’administration. « C’est un peu comme le système du baccalauréat où l’on accorde des notes aux postulants », a souligné Mountaha Aoun.
Ainsi, en ce qui concerne l’administration stratégique, par exemple, les inspecteurs administratifs se penchent sur les questions de l’existence d’une stratégie propre à l’institution étudiée, pour une durée minimale de cinq ans, de la transformation de cette stratégie en plans d’action annuels, de la capacité de l’administration à contourner les obstacles qui pourraient entraver son application, etc.
Fouad Siniora a indiqué que « l’application de ce système (de notation) suppose que les différentes administrations élaborent des plans stratégiques préalables qui précisent la vision, les missions et les programmes d’action de ces institutions, et fixent les objectifs à atteindre, dans un horizon temporel prédéterminé ».
Dès lors, une pondération relativement élevée a été attribuée à la question de la stratégie, pour « recaler » les administrations qui n’en possèdent pas, et les encourager à élaborer un plan stratégique à moyen terme.
D’autant que l’Inspection générale soumet des recommandations aux administrations sondées, qui encourent des sanctions disciplinaires si elles n’appliquent pas les mesures conseillées.
Les indices sectoriels, en cours d’élaboration, permettent quant à eux d’évaluer l’efficacité de la supervision étatique de certains secteurs économiques comme les finances, la santé, l’infrastructure routière, etc.
L’État libanais tente d’obtenir un financement du Fades pour le développement, aux fins de poursuivre l’élaboration de ces indices, en collaboration avec le conseiller Vaes.
D’un autre côté, le système informatique lancé hier a été pris en charge par le Fades, « vu que l’UE exige qu’au moins trois compagnies postulent à l’appel d’offres, alors qu’au Liban, seules deux entreprises possèdent le savoir-faire nécessaire pour utiliser le langage Oracle », d’après l’inspectrice Aoun.
Le coût de la première étape du projet d’informatisation s’élève à 45 000 dollars. Le logiciel élaboré permet de stocker l’historique des résultats numériques propres à chaque administration ainsi que les recommandations qui leur sont soumises.
Ce logiciel qui est doté d’un système rigoureux de sécurité peut également fournir des analyses du processus de contrôle, et surveiller la qualité des évaluations effectuées.
Pour Mountaha Aoun, l’évaluation indicielle permet d’améliorer le fonctionnement de l’administration qui « devra respecter des contraintes de productivité similaires à celles du secteur privé ».
« Les fonctionnaires sont très satisfaits de l’application des indices de performance qui leur permettent de participer activement au processus de prise de décision, qui n’est plus monopolisé par les directeurs généraux », a-t-elle ajouté. Et l’inspectrice de se féliciter enfin du fait que « grâce à ce système, l’action administrative ne sera plus tributaire des changements politiques ».
Source : l'Orient-Le Jour
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