Le
secteur céréalier en Tunisie est confronté à de graves difficultés,
notamment les charges d'exploitation qui demeurent très élevées non
sans compter sur les perturbations climatiques ainsi que la faiblesse
des étendues irriguées. Dès lors, des voix se lèvent en vue de
recadrage des stratégies pour d'une optimisation de la production dans
le secteur céréalier.
Tout autant, il s'impose l'organisation d'une conférence régionale sur les perspectives de développement de ce secteur.
RELEVEMENT DES PRIX A LA PRODUCTION
Les producteurs, relevant pour la plupart de la région du Nord, se sont félicités de récentes mesures accordées par le président Ben Ali aux agriculteurs en décidant un relèvement des prix à la production à raison de 1 dinar pour le quintal de blé et de deux dinars pour l'orge ; mais ils estiment que les prix qui leur sont accordés sont en partie relativement bas et en deçà des attentes, d'autant plus que les variétés cultivées ont vieilli et le rendement a baissé, notamment pour certaines variétés comme le chili, le tritical, Karim et bien d'autres.
Au Kef, sur les quelque 200.000 ha
exploités, seuls 6.500 à 7.000 ha sont emblavés en irrigué, alors que
la stratégie nationale prévoit d'augmenter la part du secteur irrigué à
hauteur de 50% de la production nationale.
Pour cette année, la
production a été de l'ordre de 3,3 millions de quintaux avec un
rendement moyen de 16 quintaux à l'hectare. Cependant, seuls près de
900.000 quintaux ont été collectés dans les différents centres
régionaux de collecte.
Pour ce faire, l'on a décidé d'organiser sous peu une conférence régionale en vue d'examiner tous les moyens à même de relancer le secteur qui, plus est, souffre d'un manque d'encadrement et de vulgarisation. La nouvelle conférence ne manquera pas de jeter les fondements d'une nouvelle stratégie régionale de nature à répondre aux exigences de la prochaine étape conformément au programme présidentiel d'avenir qui vise à faire des régions des pôles de production actifs.
Source : all Africa
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