Bien que la performance économique de la Tunisie ait été excellente durant les dix dernières années, le niveau de croissance est insuffisant pour absorber le flux important de nouveaux demandeurs d'emploi, particulièrement les diplômés universitaires, et réduire sensiblement le taux de chômage existant.
La dette publique et la dette extérieure totale (y compris la dette à court terme) convergeraient vers 45 % et 51 % du PIB,
respectivement.
Cette
performance a été reconnue par les instances internationales comme le
Forum de Davos qui a classé récemment la Tunisie comme le pays le plus
compétitif de la région, et l'agence japonaise R&I, qui a relevé la
notation souveraine de la Tunisie de BBB+ à A- en 2007.
Toutefois,
en dépit de cette bonne performance, le taux de chômage reste
relativement élevé, particulièrement chez les jeunes diplômés
universitaires, dû notamment à une population active en rapide
expansion.
Pour
ramener le taux de chômage sous 10 %, le taux de croissance annuel doit
augmenter sensiblement. Cette croissance doit aussi être plus porteuse
d'emploi pour les diplômés universitaires.
Le XIème Plan quinquennal énonce la stratégie à moyen terme pour accélérer la croissance afin de passer de 4¾ % par an durant la
dernière décennie à environ 6,1 % durant le prochain quinquennat.
Cette
accélération de la croissance devrait, dans un premier temps,
stabiliser, voire diminuer quelque peu le chômage, avant de le réduire
sensiblement durant le quinquennat suivant.
Pour
que cette stratégie puisse réussir, dans un contexte d'intégration
croissante à l'économie mondiale, la Tunisie doit continuer à
consolider ses finances publiques, renforcer le cadre de sa politique
monétaire et de change, et fortifier les assises du système financier
afin de conférer à l'économie plus de souplesse et une flexibilité
encore plus accrue
Ensuite,
le système financier joue un rôle fondamental dans la croissance
économique d'un pays par son influence directe sur le niveau de
l'investissement à travers le financement des projets, et sur la
productivité à travers la sélection de projets de qualité.
Dans ce contexte, l'effort déployé par la BCT pour réduire le stock de créances improductives est essentiel.
Bien
qu'il ne pose pas de risque systémique pour la stabilité financière, le
stock de créances classées ralentit la croissance économique en
réduisant à la fois l'investissement à travers le renchérissement de
son financement et la productivité par son effet de ralentissement des
réformes économiques, notamment la libéralisation du compte capital
Source : Tunisie Affaires
Source : Tunisie Affaires
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