Altaka Albadila, qui signifie
"énergies alternatives", est une société
fondée par Docteur Chamel Macaron qui vend et installe des
panneaux solaires (thermiques et photovoltaïques) et des
éoliennes.
Elle a pour objectif d'introduire et d'ancrer au
Liban ces énergies renouvelables, véritables alternatives
aux traditionnelles énergies fossiles (fuel et gaz).
L'intérêt est multiple et c'est ce que nous décrit
Dr. Chamel Macaron dans cette interview qu’il a accordée
à Libnanews.
Celle-ci est divisée en 3 parties ;
- d’abord
il s’agira de mieux connaître la société
Altaka Albadila et de découvrir les différents projets
« verts » mis en place par le groupe.
-
Ensuite, un large chapitre permettra au citoyen de se faire une
idée du budget nécessaire à l’acquisition
d’une technologie lui permettant d’exploiter les
énergies renouvelables, qu’elle soit solaire ou
éolienne.
-
Enfin, on termine ce dossier par un appel aux politiques, en observant
de manière critique la manière dont l’état
aborde le dossier des énergies renouvelables.
1-
Dr. Macaron, pouvez-vous nous faire connaître un peu mieux votre
société, son origine, ses objectifs, ses
réalisations et ses projets?
Son origine
Notre
société fait partie de la DPC/Lebanon SARL qui s'occupe
essentiellement des diagnostics (dans le domaine médical). Je
suis épaulé par mes 2 associés, Toni Bou Abssi et
Armen Sassounian.
Nous avons
un sérieux manque d'électricité au Liban, les
coupures pouvant avoisiner 6 à 8 heures par jour. Ce
problème est chronique et n'a pas encore été
résolu.
Il n’est également pas rare
qu’à cause des retards de paiement de l’état,
le fuel nécessaire pour faire fonctionner les centrales de Jieh,
Deir Ammar et Zouk, soit en attente en bord de mer.
Il
ne faut pas oublier que le déficit issu de la production
d'électricité atteint environ 2 milliards de dollars
cette année.
Nous ne
pouvions tolérer plus longtemps ces problèmes chroniques.
C’est pourquoi, nous avons décidé de faire quelque
chose pour y remédier. C'est de cette manière que nous
avons commencé.
Le Liban compte 300 jours d'ensoleillement par
an et nous pourrions profiter de cette grâce. Nous avons
également des régions avec des vents forts... et
jusqu'à maintenant, le vent et le soleil sont libres de toute
charge.
Le prix du baril de pétrole ayant plafonné
dernièrement, les énergies renouvelables sont
désormais rentables.
Objectifs
Nos
objectifs sont de promouvoir les énergies renouvelables à
travers la vente de matériel adéquat pour diminuer la
pollution et combattre le changement climatique. Notre souhait est de
produire, à l'horizon 2020, 20% de l'énergie totale
générée dans le pays grâce aux
énergies renouvelables.
Nous
avions un plan ambitieux, dénommé "100 000 toits solaires
d'ici 10 ans". En effet, la première étape dans
l'application des énergies renouvelables est d'installer un chauffe-eau solaire. Ils ne sont plus faits de miroirs mais de tubes en verre sous vide.
Nous sommes également impliqués dans d’autres projets :
1-
Les lampadaires de rue solaires: au lieu d'avoir tous ces lampadaires
de rue avec des fils électriques partout, nous pouvons installer
des lampadaires solaires, sans fil.
Le
ministère des travaux publics a fait un appel d'offres auquel
nous avons participé pour un projet pilote de lampadaires de rue
solaires. Cependant, le coût de 2 panneaux solaires de 90Wc
chacun, 2 batteries à gel sec pour stocker
l'électricité, avec une lampe basse pression au sodium,
un ballast et un régulateur, avoisine les 2000 dollars. Nous
sommes actuellement entrain de développer un lampadaire solaire
de rue à bas coût qui prend en compte le fait qu'il n'y
ait pas réellement besoin de réserve pour 3 jours de
mauvais temps. Il s'agit en effet de situations exceptionnelles au
Liban. La plupart du temps, la pluie et les nuages gris ne persistent
pas plus de 2 jours et ils sont interrompus par des périodes
ensoleillées
2- Les
agriculteurs se plaignent du coût élevé du mazout
qu'ils ont besoin pour faire fonctionner leurs
générateurs diesel et irriguer leurs terres.
Les
agriculteurs de Kaa s’en sont plaints auprès du chef de la
municipalité, M. Nicolas Mattar, car ils n'ont plus les moyens
d'irriguer leurs terres. Ils affirment que l'agriculture est en danger
à cause du coût élevé que représente
l'irrigation.
Nous avons
alors proposé une solution qui consiste à utiliser des
pompes à eau solaires. Malheureusement, le débit d'eau
pompé n'était d'abord pas suffisant.
Dernièrement,
nous avons acquis des pompes à eau solaires qui peuvent
être utilisées dans une rivière, par exemple
l'Hermel, pour pomper l'eau à un débit de 30 000 litres
par jour. La pompe à eau solaire est
placée à 1 mètre de profondeur seulement dans la
rivière. Les agriculteurs peuvent stocker les 30 000 litres
qu'ils ont pompés suite à 6 à 8 heures de
rayonnement solaire par jour. Il faut pour cela 4 panneaux solaires de
150 Wc chacun, pas besoin de mazout. L'application marche très
bien et nous avons été au Hermel à deux reprises,
proposant cette solution aux fermiers de la région. Mais
celle-ci semble encore relativement coûteuse pour nos
agriculteurs (6000 dollars pour une pompe solaire et 4 panneaux
solaires de 150 Wc chacun).
Le
mois dernier, nous avons installé une petite éolienne d'1
kW de puissance à Rahbi (au Akkar). Nous nous sommes très
vite rendus compte qu'un problème de taille dans ce type de
projet, sans connexion au réseau, est le coût des
batteries pour stocker l'électricité. Pour pouvoir
propager cette technologie, nous avons donc besoin d'un système
ne nécessitant pas de batterie. Nous avons donc proposé
un projet de loi dans ce sens (basé sur le système de
« feed in tariff », c’est-à-dire de
la vente de l’électricité verte à prix
préférentiel).
2- Où en est le projet "Connecting to the grid"?
NDLR:
Le principe de ce projet est de permettre aux citoyens possédant
des panneaux solaires photovoltaïques d'injecter
l'électricité qu'ils produisent dans le réseau de
l'EDL et de déduire cette quantité de la facture finale,
voire même de vendre le surplus. Cela rendrait ce secteur plus
attractif étant donné qu'aujourd'hui, les
détenteurs de ces panneaux sont exposés à des
pertes et obligés de stocker l'électricité
produite dans des batteries.
Nous
avons contacté le député M. Mohammad Kabbani pour
le projet de loi "Feed in tariff". Il nous a demandé d'obtenir
des législations de divers pays, ce que nous avons fait. Il nous
a ensuite proposé d'adapter ces lois (par rapport à la
situation libanaise). Cela nous a pris du temps d'adapter les lois
"feed in tariff" pour un système consistant à moins de
200kW d'électricité générée à
partir de n'importe quelle source (vent, solaire, biomasse ou d'autres
sources).
Ceci étant
fait, mon ami, le Dr. Toni Attallah, m'a aidé à faire
pression pour accélérer la mise en place de ce projet de
loi. J'ai alors pu rencontrer certains membres du comité
"Energie" au sein du parlement libanais, leur soumettant une
première version du projet de loi reposant sur le système
de "feed in tariff". J'ai également rencontré Mr. Kamal
Hayek, directeur général de l'EDL, et lui ai soumis le
projet de loi.
Nous avons deux problèmes :
- Le premier étant que cela prend des années pour obtenir l'adoption d'une loi
-
Le second étant que notre réseau n'est pas fiable. Le
consommateur peut effectivement générer de
l'électricité et envoyer l'excès au réseau,
mais il ne peut rien obtenir en retour à cause des
fréquentes pannes de courant. L'EDL doit donc améliorer
le réseau électrique.
3-
Un autre projet avait pour but d’aboutir à l'installation
de 100 000 toits solaires d'ici à 2011. Quelle est la situation
actuelle?
Vous devez
ici différencier entre le solaire thermique, c'est-à-dire
l'obtention d'eau chaude à partir de l'énergie solaire,
et l'électricité solaire, c'est-à-dire
l'électricité générée à
partir du photovoltaïque.
L'installation
de chauffe-eau solaire par notre société et par d'autres
fournisseurs se porte bien. Nous avons cependant demandé au
gouvernement de mettre fin à la taxe liée à
l'importation de chauffe-eau solaires. En effet, nous devons payer 5%
de taxe (d'importation) et 10% de TVA sur chaque chauffe-eau solaire.
Dans d'autres pays, le chauffe-eau solaire n'est pas taxé, ni
même subit la TVA. Au contraire puisque dans certains de ces
pays, le gouvernement subsidie leur achat.
En
Syrie, le gouvernement subsidie de 100 dollars chaque acquéreur
de chauffe-eau solaire. Malgré avoir débuté plus
tard qu'au Liban, ils sont entrain de nous dépasser.
La
production d'électricité à partir de panneaux
solaires photovoltaïques reste encore légèrement
coûteuse au Liban. L'installation de panneaux solaires
photovoltaïques vous donne une électricité propre,
verte. L'installation est facile. Le soleil est présent partout
au Liban et une fois installé, aucune maintenance n'est requise.
Les ménages libanais acquièrent en général
2 petits panneaux solaires de 90 Wc chacun afin de charger leur
système de batterie APS.
4-
Pouvez-vous nous donner une idée du coût d'une
installation classique de panneaux solaires photovoltaïques pour
une habitation standard au Liban?
Notre
tarif est de 5,5 dollars par puissance d'1 Wc (Watt crête),
toutes taxes comprises. Bien sûr, nous parlons ici de panneaux
solaires monocristallins, avec ratio élevé
d'efficacité. Cependant, si on inclut le coût des
changements climatiques et de la pollution, ce n'est pas cher du tout.
Le problème pour le client potentiel reste néanmoins le
paiement initial. Mais si vous étalez le paiement sur 20
années, le coût n'est pas élevé. Le retour
sur investissement peut avoisiner les 8 à 10 ans.
Le
coût dépend de la quantité de panneaux solaires et
de la puissance en watts que le consommateur a besoin.
Pour
une famille qui a besoin d'allumer 2 lampes économes, une TV et
un ordinateur; 5 panneaux solaires, de 160 Wc chacun, seront
nécessaires. Si la famille a besoin de puissance en plus, un
réfrigérateur par exemple, nous aurions alors besoin
d'ajouter 5 autres panneaux solaires, chacun de 160 Wc (on serait donc
à 10 panneaux solaires avec le reste).
En
cas de mauvais temps, les batteries (à décharge profonde
et à gel sec) stockent assez d’électricité
pour offrir pendant 3 jours, 6 heures d’électricité
par jour.
Les dimensions de chaque panneau solaire sont de 1508x808x54 mm (soit environ 1,2 m² sur 5,4 cm d’épaisseur).
Il
existe des calculateurs solaires qui informent l'utilisateur sur la
consommation cumulée pour chaque appareil électrique.
Par
exemple, si on utilise 2 lampes économes (20 Watts chacune)
pendant 4 heures, elles consommeraient une énergie de 160 Wh
(Watt.heure). La puissance consommée d’une TV couleurs est
de 138 W, celle d'un ordinateur entre 200 et 300 W. La charge d'un
réfrigérateur est comprise entre 250 et 500 W, celle d'un
air conditionné (9000 BTU) serait de 1200W, un ventilateur
électrique 50 W. En multipliant la puissance des appareils par
le nombre d’heures d’utilisation, on obtient
l’énergie totale cumulée (en kWh) telle que
mentionnée dans la facture d’électricité.
Généralement,
le client essaie de se débarrasser du fournisseur local de
générateur diesel, et utilise l'énergie verte. Les
coupures de courant varient de 4 à 8 heures par jour. Certains
clients souhaitent charger des batteries par
l’intermédiaire de 2 panneaux solaires, de puissance 80
à 90 Wc chacun.
5- Et les chauffe-eau solaires ?
Ils ne coûtent plus aussi chers qu'auparavant et sont très rentables.
Par
exemple, un chauffe-eau solaire avec un réservoir de
capacité de 150 litres coûte 650 dollars. Le plus petit
chauffe-eau solaire, avec un réservoir d'eau de 105 litres
coûte 495 dollars, TVA inclus. Nous étions parmi les
premières sociétés à introduire le
chauffe-eau solaire à tubes en verre sous vide et à
système ouvert.
Nous
essayons de faire passer ce message aux gens, à savoir que
l'achat d'un chauffe-eau solaire doit être perçu comme
tout autre appareil électroménager de maison, tel un
réfrigérateur. Il ne requiert pas de spécialiste
pour son installation et le client aura de l'eau chaude à la
maison tout le temps, que ce soit pour les lave-linge/lave-vaisselle et
le bain. L'eau est généralement si chaude dans le
réservoir (70°C) qu'il a besoin d'être dilué
avec de l'eau froide pour une douche ou un bain classique. On n'a donc
pas besoin d'un large réservoir d'eau. Pour une famille de 4
personnes, un petit chauffe-eau solaire avec un réservoir de 105
litres est suffisant.
6-
Quel est le coût d'une petite éolienne de maison et quelle
est votre expérience sur l'intérêt de ces
dispositifs de nos jours? Cette voie a-t-elle un avenir au Liban?
Le
coût d'une petite éolienne dépend de sa production
électrique en sortie et du pays d'origine. Les dispositifs
fabriqués aux Etats-Unis, au Danemark, en Allemagne, en Espagne
ou au Canada sont coûteux alors que ceux fabriqués en
Chine sont moins chers. Une éolienne de 2 kW de puissance
coûte environ 3500 dollars alors qu'une éolienne d'1 kW
coûte entre 2000 et 2200 dollars. Le coût inclut un kit
complet: le générateur, le moyeu, les pales, la
tête, le convertisseur, le régulateur,...
Cependant,
il faut ajouter le coût des batteries (à décharge
profonde ou à gel sec) qui sont chères. Vous devez
également ajouter le coût de l'installation: nous devons
creuser un trou central et 4 autres latéraux puis ensuite mettre
du ciment et construire la tour en acier. Il faut ensuite tenir compte
des câbles, des connecteurs en laiton, du contacteur,etc.
Plusieurs
clients souhaitent installer la petite éolienne au sommet de
leur toit. Nous ne le conseillons pas car les éoliennes
produisent des vibrations qui pourraient endommager la structure de
l'habitation.
Quant à
la production annuelle, si on considère une production de 50% de
sa capacité maximale, une éolienne de 2 kW
génère en moyenne 8760 kWh (ndlr :
l’équivalent de la consommation annuelle d’une
grande famille).
Les petites
éoliennes ont une utilité spécifique, pour les
régions éloignées, qui n'ont pas accès au
réseau. L'investissement initial étant
élevé, il est plus intéressant d'un point de vue
économique d'installer de grandes éoliennes (2 à 4
MW). Là, le retour sur investissement serait de 3 à 5
ans.
Plusieurs
sociétés prévoient d'installer des champs
d'éoliennes au Liban, générant de 60 à 120
MW (ndlr : la capacité actuelle totale de production
électrique au Liban ne dépasse pas les 1400 MW). Des
champs éoliennes "off shore" (en mer) sont également
intéressantes mais coûtent deux fois plus chers.
7- De toutes ces énergies renouvelables, existe-t-il une d'entre elles qui émerge plus qu'une autre au Liban?
Cela
dépend des cas. Les 3 sources d'énergies renouvelables
qui ont à présent les plus grands potentiels sont le
vent, le soleil et la biomasse.
Il
existe des régions au Liban avec une vitesse adéquate du
vent (au-delà de 4 à 6 mètres par seconde) tels
qu'à Akkar, Marjayoun, Kalaa, Hermel, Raas Baalbeck, Kaa,
Mouraijat, Hazerta. Je connais une seule véritable étude
où la vitesse du vent a été étudiée.
Celle-ci fut commandée par son excellence Issam Fares et
réalisée à Rahbi par la société
« Wind Global Energy », dont le président
est Mr. César Nahas. L’étude a duré 18 mois
avec un anémomètre placé à une hauteur de
50m au-dessus du sol. L’enregistrement des données
s’effectuait toutes les 10 minutes et la vitesse du vent
était, en moyenne annuelle, de 6 mètres par seconde.
Nous
avons besoin d'un atlas du vent pour le Liban, soit à partir de
données à grande échelle via satellite
météo, soit à travers de véritables mesures
pendant une année complète à une hauteur variant
de 60 à 100m au-dessus du sol.
L'électricité
solaire a beaucoup de possibilités au Liban. Elle est
très facile à installer, n'a pas de parties mobiles mais
celle-ci est plus coûteuse que le vent.
Un
opérateur mobile a déjà installé 30
panneaux solaires pour alimenter un projet de
télécommunication. Il s'agit du plus grand projet solaire
exécuté au Liban...
Nous
avons à présent 280 panneaux solaires, chacun de 160 Wc,
et nous sommes à la recherche d'un projet pour les installer et
produire 203 Ampères triphasés
d'électricité.
Enfin, la biomasse est aussi prometteuse et rentable.
8-
Pensez-vous que le Liban est désormais sur la bonne voie
concernant la promotion des énergies renouvelables? Pour donner
une idée plus précise de la situation, quelles sont les
plus importantes mesures prises ces dernières années et
que reste-t-il à faire?
Existe-t-il par exemple des subsides
pour la promotion des énergies renouvelables?
Non,
il n'y a pas de subside accordé pour l'utilisation des
énergies renouvelables. Au contraire, il y a des taxes, par
exemple 5% sur le chauffe-eau solaire et 10% de TVA sur les panneaux
solaires, les éoliennes et les chauffe-eau solaires.
Le
pétrole et le gaz seront épuisés dans près
de 50 ans et le prix du baril de pétrole sera tôt ou tard
trop élevé. Nous devons nous préparer pour avoir
de l'énergie à partir d'autres sources, plus propres.
Le
Liban se situe derrière tous ses voisins dans le domaine de
l'électricité verte. L'Egypte et la Turquie sont solides
avec leurs champs d’éoliennes à Zafarana et Bahce
respectivement, alors que le Maroc, la Tunisie et l'Algérie sont
solides au niveau du solaire. La Syrie aura bientôt un parc
solaire de 1000 MW, en coopération avec un fournisseur
français.
Ici, l'EDL
n’est pas assez engagée en faveur des énergies
renouvelables, et les politiques sont plus occupés à
aller acheter de l'électricité de nos voisins.
Lorsque
vous avez un état agressif à côté de vous
tel qu'Israël, qui crée une situation instable de
manière chronique, il est difficile de débuter un
programme réel en faveur des énergies renouvelables. Mais
nous ne pouvons plus attendre.
L'EDL, bien qu'ils travaillent dur et
dans des conditions difficiles, est en mauvaise situation et dans une
position dangereuse.
Au
niveau politique, récemment, le comité de l'Energie
présidé par le député M. Mohammad Kabbani a
tenu une réunion de 2 jours sur les énergies
renouvelables et les problèmes de production électrique.
Le nouveau ministre, M. Alain Tabourian semble également
intéressé de débuter avec les énergies
renouvelables.
Cependant,
jusqu’à maintenant, le seul ministre qui ait pris de
sérieuses mesures par rapport aux énergies renouvelables
fut Mohammad Fneich. Il avait débuté une campagne en
faveur de l'utilisation des chauffe-eau solaires et avait initié
un plan pour établir un atlas du vent mais la guerre de juillet
2006 a prématurément mis fin à ces projets.
Il
y a eu aussi un consensus sur le fait que l'EDL devrait suivre
l'exemple de la MEA (Middle East Airlines), espérons que cela se
concrétise.
Nous ne
pouvons nous contenter du programme actuel avec les pannes de courant,
cette situation est intolérable. Le Liban qui a gagné la
guerre face à Israël, peut et doit gagner la guerre contre
le manque d'électricité et la pauvreté croissante.
Source : LibnaNews