Nous avons dans une
précédente édition (AL BAYANE du 1er au 3 octobre
2008, page 4) présenté à nos lecteurs la
première partie de l’article
intitulé : «Réforme des études
médicales et initiative gouvernementale 3.300 médecins
à l’horizon 2020».
Nous vous présentons
aujourd’hui la suite et nous attendons vos réactions.
Les problèmes actuels au niveau des facultés de médecine
Problèmes actuels au niveau des facultés de médecine :
1. facultés de médecine de Fès et Marrakech :
Le
budget additionnel octroyé pour 2007 et 2008 - est insuffisant.
Les postes prévus sont très importants par rapport aux
besoins exprimés.
En plus les locaux actuellement disponibles
sont insuffisants, aussi bien les amphis que les salles de cours.
2. les facultés de médecine de Rabat et Casablanca :
Les postes budgétaires annoncés n’ont pas encore été alloués.
3.
Les sites de stage sont insuffisants en moyens médicotechinques
et surtout en ressources humaines. Le déficit en infirmiers est
de 700 postes à Casablanca, 600 postes à Rabat, 300
à Fès et 198 à Marrakech.
La situation nationale,
telle qu’elle avait été notée par le
ministre de la santé était marquée par 243
établissements de soins fermés principalement faute de
personnel.
4. Faculté de médecine et CHU d’Oujda :
Les
travaux sont très en retard alors que les premières
inscriptions de 200 étudiants sont prévues pour 2009
– 2010 conformément à l’initiative
gouvernementale.
5. Autres facultés :
Aucune
décision officielle quant à l’ouverture des 5
autres nouvelles facultés (Agadir, Tanger, les 2 autres
publiques et la faculté privée alors que les
premières inscriptions sont prévues respectivement en
2011 – 2012 pour Agadir (400 inscrits), 2013- 2014 pour Tanger
(400 inscrits), en 2012-2013 pour la faculté privée (120
inscrits) et pour les deux autres facultés 2015-2016 (400
inscrits) et 2018-2019 (400 inscrits).
Conclusion :
Il
semble que les objectifs atteints par la réforme des
études médicales et l’initiative gouvernementale
3300 médecins à l’horizon 2020 ne peuvent pas
être atteints pour les raisons suivantes :
1.
Inadéquation totale entre les objectifs fixés par le
gouvernement et les besoins exprimés par les facultés de
médecine et les CHU du royaume (en quantité et en
qualité).
2. Les postes budgétaires prévus pour
les 4 facultés n’ont pas encore été
alloués.
3. Retard manifeste de l’ouverture des CHU de Fès et de Marrakech par rapport aux prévisions.
4.
Retard pénalisant : Au rythme d’avancement des
travaux de la faculté et du CHU d’Oujda et en
l’absence de postes budgétaires pour recruter les jeunes
enseignants, il faut prévoir un retard de 5 à 6 ans pour
le fonctionnement de cette entité.
5. Absence de
décision quant à la création de 5 nouvelles
facultés et de 5 nouveaux CHU d’ici 2020 (Agadir, Tanger,
les deux autres facultés publiques et la faculté
privée).
6. Absence de budget additionnel consacré
à la formation dans les hôpitaux des CHU des royaumes (13
à 25 % de la masse salariale).
7. Pénurie en postes
budgétaire (médecins, infirmiers, personnel administratif
et de soutien, 0.9 infirmier par lit et 3 infirmiers pour un
médecin).
8. Aucune décision prévue dans le
cadre de la stratégie gouvernementale n’a
été prise (renforcer la capacité de formation,
renforcer et étendre les sites de stages, renforcer
l’encadrement, engagement des facultés dans le processus
d’accréditation).
9. Le constat est alourdi par :
a.
le gaspillage : matériel acheté,
réceptionné à Marrakech (100 millions de DH) et
non mis en marche faute de CHU fonctionnel.
b. L’initiative a
été décidée dans la
précipitation : 3 mois de discussions, signature du contrat
programme par 3 ministères : enseignement supérieur,
santé et finances en présence du premier ministre
à la fin du mois de juillet 2007.
Aucun des ministres
signataires ne fait partie du gouvernement actuel.
Source : AlBayane
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