Le
parc automobile du
transport public en
Libye a atteint 100 000
voitures transportant quotidiennement 750 000 personnes en majorité des
étrangers, rapporte le journal Tripolitain Al-Jamahiriya, révélant
l'existence d'un plan de réorganisation de ce secteur.
Le transport public urbain et semi-urbain en Libye est entièrement
détenu par le secteur privé, notamment des particuliers et des
coopératives familiales.
Citant le secrétaire général du syndicat
libyen des transports publics, Ahmed Ibrahim Khalil, dans le cadre
d'une enquête sur les difficultés et problèmes du transport public dans
le pays, Al-Jamahiriya indique dans son édition de jeudi que les minibus
"Iveco" de transport public de la ville de Tripoli seront réduits de
moitié, passant de 800 a 400 dans le cadre d'un plan de réduction des
voitures de transport public et de désengorgement de la circulation
routière.
Le responsable syndical a précisé que le parc de
voitures du transport public de la capitale libyenne atteint 46.000
voitures et que les 400 minibus Iveco seront remplacés par des bus de 25
places au lieu de 16 places, la capacité des minibus Iveco.
Du
micro trottoir effectué par le journal Al-Jamahiriya auprès des usagers,
il apparaît que la majorité d'entre eux ne sont pas satisfaits des
moyens de transport public existant actuellement dans le pays, même
s'ils sont unanimes à reconnaître que le prix du ticket de l'Iveco qui
coûte 250 dirhams (1,270 dirhams = 1 dollar américain) est à la porté de
tous les citoyens et qu'il est l'un des moins chers dans le monde.
Cependant,
ces usagers reprochent à l'Iveco sa lenteur en raison des arrêts
interminables effectués par les chauffeurs qui ne respectent pas les
stations et du traitement réservé aux passagers.
Au niveau des
taxis appelés ici "Kahla Wa Beidha" "noir et blanc" en raison de leurs
couleurs, les usagers leur font comme griefs leurs prix élevés fixés par
les chauffeurs qui évoquent de multiples prétextes.
Toutefois,
le secrétaire général du syndicat libyen des transports publics, Ahmed
Ibrahim Khalil, a indiqué qu'il existe un décret du comité populaire
général de la sûreté publique portant sur l'obligation des compteurs
dans les Taxis, mais que ce sont les citoyens eux-mêmes qui sont contre
leur usage.
Il a précisé que ses services ont apporté une grande
quantité de compteurs pour être installés dans les taxis conformément à
la loi, mais que les agents de la circulation ne font pas le suivi des
voitures qui n'ont pas appliqué cette instruction.
Ainsi, il
ressort en guise de conclusion dans cette enquête, que les citoyens
libyens qui dans leur écrasante majorité détiennent une voiture
personnelle, réclament non pas seulement l'existence d'un service de
transport public disponible et à un prix abordable, mais des moyens de
transport public qui leur laissent la variété du choix, qui répondent
aux normes de sécurité et qui respectent les délais impartis tels que de
grands bus, des locomotives électriques, voire un métro.
L'Office
d'exécution et de gestion des projets de chemins de fer en Libye
envisage, rappelle-t-on, la construction d'un réseau de métro léger de
Tripoli reliant cette ville et ses banlieues de plus de 100 km qui
s'étale de Janzour à l'Ouest à Tajoura vers l'est, et de l'aéroport de
Tripoli vers Gasr Ben Gachir, au sud, et vers le centre ville, au nord.
Ce
réseau du métro de Tripoli devra désengorger le trafic auto dans la
capitale libyenne et permettra une plus grande fluidité de la
circulation en incitant les citoyens à utiliser ce mode de transport
rapide, peu onéreux et moins polluant, selon ses concepteurs.
Source : Afrique en Ligne