«Comme promis, la construction de l’aéroport international d'Enfidha est achevé
à temps», a annoncé M. Haluk Bilgi, directeur régional de TAV Airports Holding
et PDG de TAV Tunisie, lors de la conférence de presse organisée, le 15 octobre
2009, à l’intention des représentants de la presse nationale et internationale.
Les travaux sont en train d’être finalisés par 3.600 ouvriers qui s’occupent des
dernières retouches, sachant que le projet a mobilisé près de 30.000 emplois
directs et indirects, selon M. Bilgi.
Une grande capacité d’accueil…
L’aéroport est quasi-achevé : les pistes d’atterrissage, le terminal, la tour de
contrôle, le pavillon présidentiel sont presque prêts. L’entrée en exploitation,
prévue pour le mois de novembre 2009, donnera le coup d’envoi aux premiers vols.
"Le lancement du premier vol ne peut pas être effectué sans la publication d’un
arrêté d’autorisation à la circulation. Celui-ci ne peut être émis sans avoir
effectué un contrôle de sécurité après l’achèvement des travaux», a rétorqué M.
Mohamed Chérif, PDG de l’Office national de l’aviation civile et des aéroports (OACA).
Pour ce qui est du trafic, le responsable de TAV Airports explique que celui-ci
commencera par des vols charters et des vols commerciaux.
Avec un investissement estimé à 550 millions d’euros pour la phase initiale, la
capacité d’accueil du terminal est estimé à 7 millions de passagers par an. Une
capacité qui est appelée à quadrupler avec l’achèvement de la dernière phase
d’extension et la construction du quatrième terminal, pour atteindre 22 millions
de passagers d’ici à 2018.
«L’aéroport est de catégorie F. Il peut donc
accueillir les gros porteurs tels que le A830 et le Boeing», précisera le
responsable de TAV.
Côté emploi, M. Bilgi révèle que l’aéroport démarrera avec 600 employés
tunisiens et 10 expatriés, qui accompagneront le développement du projet jusqu’à
la formation des cadres tunisiens. Quatre à cinq experts seront aussi présents
pour l’encadrement jusqu’à 2014.
Premier nœud touristique de la Tunisie…
En réponse à une question sur les retombées socioéconomiques de l’aéroport d'Enfidha,
M. Chérif affirme qu’il s’agit d’«une région appelée à se développer, surtout
avec la zone touristique de Hergla, dont la capacité est estimée à 6.000 lits,
l’extension de Hammamet Sud et le port en eau profonde qui devrait générer une
forte activité logistique et un fort trafic d’affaires et de fret».
Pour M.
Chérif, l’aéroport est là pour servir le tourisme et pour être «le premier nœud
touristique en Tunisie». Ceci dit, M. Bilgi a souligné que l’achèvement total
est prévu au printemps 2010, avec le démarrage de la saison touristique.
Sur un autre plan, et pour éviter la provocation, M. Chérif a affirmé que
l’aéroport de Monastir ne sera pas fermé...
Concernant les compagnies aériennes qui devraient opérer sur l’aéroport, M.
Bilgi a parlé de Tunisair, Nouvel Air, Carthago ainsi que les compagnies
charter.
Côté fret, des accords ont été signés avec plusieurs sociétés.
Pour ce qui est de l’accessibilité de l’aéroport, une liaison avec l’autoroute
est prévue et on estime qu’un système de liaison par bus sera opérationnel en
2010. Une étude est aussi en cours de réalisation sur une éventuelle liaison
avec les chemins de fer.
Rappelons que la signature du contrat de concession est intervenue en 2007. Les
travaux de construction ont démarré en janvier 2008. Ainsi, TAV Airports sera
concessionnaire de l’aéroport Enfidha pour une durée de 40 ans.
S’agissant du développement de la société, M. Bilgi a affirmé que des
spécialistes tunisiens seront recrutés pour les activités de la TAV en Afrique
du Nord et au Moyen-Orient.
Source : WebManagerCenter