L’Algérie souffre d’un déficit de 40 000
techniciens de la santé selon le Syndicat national des
praticiens de la santé publique (SNPSP).
Les établissements sanitaires en Algérie
souffrent d’un déficit estimé à 40 000
techniciens supérieurs de la santé. Selon le Syndicat
national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le
ministère de tutelle doit procéder à un vaste
recrutement et à une meilleure valorisation des
compétences humaines de ce secteur pour assurer une prise en
charge acceptable des citoyens.
Dans les conditions actuelles, ni les
CHU ni les établissements de santé de proximité ne
sont en mesure de répondre aux normes médicales requises.
Une situation qui hypothèque l’application de la nouvelle
carte sanitaire et renseigne sur « la gestion
aléatoire » du secteur de la santé en
Algérie.
C’est en ces termes que s’est
prononcé hier M. Lyes Merabet, secrétaire
général du SNPSP, lors d’une conférence de
presse tenue à Alger.
Selon lui, le ministère de la
Santé nationale fait plutôt dans « le
bricolage », pour preuve l’application, du jour au
lendemain, d’une nouvelle carte sanitaire sans la doter de textes
de lois.
« Bien que la nouvelle carte ait été
mise en application depuis janvier 2008, à ce jour elle ne
repose sur aucun arrêté de création, ce qui a remis
en cause son existence juridique ». A cet effet, le SNPSP
demande à la tutelle de revoir cette carte ayant prouvé
jusque-là « son efficacité ».
Outre le déficit criant en effectifs,
M. Merabet abordera les conditions socioprofessionnelles des
praticiens de la santé publique en Algérie.
Ainsi, il
exprimera sa déception sur le retard enregistré dans
l’application du nouveau statut particulier. Pourtant,
indique-t-il, ce dernier a été finalisé depuis le
25 mars passé.
Et de préciser que les autorités
publiques ont promis d’élaborer ce statut particulier
avant le 1er septembre 2007.
Quant au point relatif au régime
indemnitaire, le conférencier dira qu’il est
indigné par la décision de non-application du
régime indemnitaire pour les praticiens de la Fonction publique
avant que la totalité des statuts particuliers soit
élaborée.
Relevant l’urgence que revêt ce
chapitre des revendications du SNPSP, M. Merabet dira
qu’actuellement les praticiens sont
rémunérés dans le cadre de « la
nouvelle grille des salaires mais selon l’ancien régime
indemnitaire ».
L’orateur ajoutera que son syndicat
n’est pas satisfait de la nouvelle grille des salaires,
précisant que « les nouvelles indemnités
perçues sont calculées sur l’ancien
salaire ».
Disant qu’il est prêt au dialogue
avec le ministère de tutelle, le représentant du SNPSP
expliquera « qu’il n’est ni fauteur de troubles
ni un syndicat d’opposition ». « Nous ne
faisons que revendiquer nos droits » souligne-t-il.
Source : Algérie-DZ