Dans le souci
d'améliorer l'environnement des affaires en Afrique, le Conseil du
Groupe de la Banque africaine de développement, (BAD), a avalisé
mercredi 12 septembre 2007 à Tunis, un don de 15 millions de dollars, a
partir de son compte d'excédent, pour appuyer la Facilité pour le
climat d'investissement (FCI).
La
FCI est une nouvelle initiative public-privé à travers laquelle des
bailleurs de fonds, des entreprises internationales et locales ainsi
que des ONG collaborent avec les gouvernements africains et les
organisations régionales à l'amélioration du climat d'investissement
aux niveaux national, régional et panafricain.
La FCI est domiciliée à Dar es Salaam, Tanzanie. Elle coopérera avec
les autres acteurs œuvrant sur le terrain à l'amélioration du climat
des affaires. Pour accomplir sa mission, la Facilité s'est assignée
trois objectifs principaux :
• promouvoir un environnement favorable à la réforme du climat des affaires,
• encourager, créer et collaborer avec des coalitions qui œuvrent pour la réforme de l'environnement des affaires,
• soutenir le dialogue avec les gouvernements sur la question,
• assainir le climat des affaires,
* aider les gouvernements à créer à tous les niveaux, un cadre
juridique, réglementaire et administratif favorable à l'entreprise afin
de stimuler l'investissement et la croissance et la création d'emploi,
• inciter le milieu des affaires à être réactif,
•
améliorer le regard des investisseurs sur l'Afrique en faisant la
promotion des améliorations apportées à l'environnement des affaires.
La
FCI apportera son soutien à l'élaboration et à la mise en œuvre de
programmes dans les huit domaines de l'environnement des affaires,
reconnus par tous comme étant prioritaires, notamment, les droits de
propriété ; les impôts et les douanes ; l'investissement dans les
infrastructures ; la concurrence ; l'enregistrement des entreprises et
les goulots bureaucratiques ; les marchés financiers ; les marchés du
travail ; et la corruption et la criminalité.
Les
activités de la FCI peuvent être regroupées sous six grandes rubriques
: la revue et la réforme législative ; le renforcement des capacités
d'institutions clés tels que les bureaux d'enregistrement de la
propriété foncière et des entreprises ainsi que les tribunaux de
commerce ; la promotion du dialogue public-privé ; la mise en œuvre des
recommandations du processus du Mécanisme africain de revue par les
pairs du NEPAD ; le recherche et les études économiques et sectorielles
dans les domaines prioritaires mentionnés; la promotion à travers les
médias, de l'image de l'Afrique en tant que destination pour les
investissements.
La
FCI comprend deux organes de décision, un Conseil d'administration et
ses sous-comités et une Direction Générale. Un troisième organe appuie
le conseil et la direction, le Comité consultatif technique (CCT).
Le
programme de travail de la FCI prévoit le traitement d'environ 12
nouveaux projets chaque année. La taille de ces derniers pourra varier,
allant d'un montant inférieur à 500 000 $EU que pourra approuver le
Directeur Général à plus d'un million qui requiert l'approbation du
conseil d'administration.
La FCI donnera la priorité aux programmes qui permettront de compléter
ceux déjà engagés ou projetés par les autres partenaires du
développement et de préférence ayant une certaine taille.
Les
opérations de la FCI seront, dans un premier temps, articulées autour
de trois thèmes stratégiques, le commerce intra-africain – améliorer
l'environnement des importations et des exportations africaines et,
renforcer et simplifier l'administration afin de faciliter les échanges
commerciaux inter-frontaliers ; favoriser la création et le
développement des entreprises – en mettant l'accent sur les contraintes
au développement des TIC et des infrastructures, l'enregistrement et
l'octroi de licences pour les entreprises, et les droits de propriété ;
promouvoir un environnement favorable aux activités financières et à
l'investissement – créer des marchés de capitaux, accroître l'accès des
entreprises aux financements, améliorer les règles qui régissent les
institutions de deuxième et troisième rangs et faciliter l'amélioration
de l'infrastructure numérique.
A l'invitation de la Facilité, la Banque jouera deux rôles clés qui
devraient faire de l'institution son principal partenaire régional.
Elle sera le premier financier régional et l'administrateur des
ressources.
Les
besoins en financement de la FCI sont estimés à 550 millions de dollars
EU durant ses sept années d'existence, dont 120 millions de dollars EU
pour les trois premières années. Le don de 15 millions de dollars sera
approuvé par le Conseil des Gouverneurs du Groupe de la Banque.
Source : Audinet