Pour tirer parti d’une exposition au vent très marquée, surtout
autour des régions de Tanger, d’Essaouira, de Fès ou de Tarfaya, à
l’extrême sud du pays, le Maroc a mis en place le Programme de
développement des énergies renouvelables.
Il comprend notamment la
construction d’ici à 2012 de 14 parcs éoliens pour une capacité 1 000
mégawatts (MW). Le bond serait considérable pour un pays qui ne dispose
aujourd’hui que d’un peu plus de 120 MW installés, contre, par exemple,
2 500 MW en France ou plus de 15 000 MW en Espagne.
Dans le nord du Maroc, près de Tétouan, Abdelkhalek Torres est le
principal parc existant. Il a été lancé en 2000, exploité tout d’abord
par une filiale d’EDF, qui a revendu cette année sa participation à un
des tout premiers acteurs européens de l’énergie éolienne, le groupe
français Theolia. Mais le retard du Maroc pourrait se combler plutôt
rapidement.
Les trois projets les plus avancés devraient résulter en une
nouvelle capacité d’environ 600 MW d’ici à deux ans. Le principal,
situé à Tarfaya, aura une capacité de 200 à 300 MW à lui seul.
Les spécialistes estiment toutefois qu’à ce jour le principal
accélérateur de la production éolienne devrait être les industriels
eux-mêmes, soucieux de rendre leurs sites de production en partie
autonome énergétiquement.
Disposant déjà depuis 2005 de quelques
éoliennes pour son usine de Tétouan, Lafarge est passé cette année à la
vitesse supérieure en s’associant en mars dernier à une filiale de l’ONA
pour créer un parc de 1 000 MW, exclusivement dédié à sa production de
ciment.
Source : Jeune Afrique