Le ministre du Commerce Ahmed Reda Chami encourage les entreprises étrangères à investir dans le savoir-faire technique de la main d'oeuvre marocaine.
Le Maroc souhaite attirer les investisseurs dans quatre domaines techniques pour faciliter l'emploi chez les jeunes.
[Abdelhak Senna/AFP/Getty Images] Un Marocain travaille sur une Renault Logan dans l'usine Somaca de Casablanca.
Les investisseurs dans les domaines de l'externalisation, de la production automobile, de l'ingénierie aéronautique et des industries électroniques sont encouragés à renforcer l'économie marocaine et à créer des milliers d'emplois, a annoncé le ministre du Commerce Ahmed Reda Chami mercredi 7 avril lors de la première conférence organisée sur ces industries.
"Plusieurs activités de promotion ont été lancées par la nouvelle Agence marocaine pour le développement des investissements dans les pays cibles", a expliqué Chami lors de cette réunion de Casablanca.
Le gouvernement propose des mesures d'incitation fiscale aux entreprises qui s'implantent au Maroc, a-t-il expliqué. Les avantages proposés comprennent des remises sur certains impôts sur les bénéfices et une exonération de cinq ans des impôts sur les sociétés. Chami a également souligné les infrastructures très performantes et la main d'oeuvre très compétitive du Maroc.
Mourad Laâouni, un jeune ingénieur en aéronautique qui travaille pour une société de maintenance aéronautique depuis un an, a applaudi cette nouvelle.
"J'ai choisi la formation, qui me garantira un travail dans un secteur en croissance qui connaît un manque de ressources humaines", a-t-il expliqué à Magharebia. "L'intérêt affiché par l'Etat dans ce type de formation est tout récent."
Les nouveaux diplômés prennent également acte de ce tournant de l'économie.
Fatima a récemment obtenu son diplôme en sciences politiques, mais se dit préoccupée par son entrée dans le monde du travail. Cet été, elle s'inscrira à un cours d'externalisation de six mois proposé par l'Office de la formation professionnelle et de la promotion de l'emploi.
"Avec mon diplôme, il est difficile de se faire une place sur le marché de l'emploi. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut attendre et ne rien faire", explique-t-elle.
"Je n'ai que 22 ans, et j'envisage de m'inscrire à ce cours de formation, qui m'aidera à trouver un emploi."
Le ministère du commerce s'attend à une forte croissance de l'emploi dans ces quatre secteurs techniques. Il estime que d'ici 2015, 70 000 emplois seront créés dans les secteurs de l'externalisation et de l'automobile, 15 000 dans le secteur de l'aéronautique et 9 000 dans les industries électroniques.
Le Maroc a connu des succès économiques exceptionnels dans ces secteurs, a déclaré le président de la Confédération générale des entreprises du Maroc, Mohamed Horani.
Le secteur de l'externalisation compte désormais 30 000 emplois et a généré 4,5 milliards de dirhams de revenus en 2009, a précisé Horani. Dans le secteur automobile, le Maroc a rejoint les rangs des producteurs avec une nouvelle grande usine de montage qui permettra de produire 400 000 véhicules par an. Quant au secteur de l'aérospatial, le Maroc compte désormais plus de soixante entreprises qui emploient près de 7 000 personnes et génèrent des revenus de 6 milliards de dirhams.
Un autre responsable prévoit que l'économie marocaine connaîtra un véritable essor au cours des cinq prochaines années.
"Grâce au commerce mondial du Maroc, à la compétitivité de ses PME et au renforcement de ses ressources en capital humain, l'économie du Maroc aura émergé d'ici 2015 comme une plateforme régionale de production et d'exportation vers l'Europe, l'Asie, les Amériques et l'Afrique subsaharienne", a déclaré le président du Groupe des professions de la banque, Othman Bejelloun.
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