Sous le thème de la «compétitivité des PME», Meknès a abrité récemment l’une des premières journées régionales de l’industrie. Initiée par l’union régionale de la CGEM, la rencontre a été animée par Ahmed Réda Chami, en personne.
Le ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, a noté que le mot d’ordre est d’accélérer la réalisation du potentiel industriel régional.
La focalisation sur les filières présentant des avantages compétitifs, le renforcement général du tissu des entreprises, et le renforcement des moyens d’exécution, étant prioritaire.
L’Etat a mis en œuvre tous les moyens nécessaires: un financement de 12,4 milliards de DH sur la période 2009-2015 dans le cadre du Pacte national pour l’émergence industrielle. Notons que la PME tient une place importante dans le tissu économique marocain avec plus de 95% des entreprises.
Le gouvernement, le privé et les banques sont engagés sur des programmes d’action communs visant à renforcer sa compétitivité tout au long de son cycle de développement. Un budget de 2 milliards de DH a été mobilisé. Il est mis en œuvre dans le cadre des programmes d’appui Imtiyaz, Moussanada…
La région de Meknès-Tafilalet compte quelques 242 PME. Le bilan des actions d’appui à leur profit fait état de 32 entreprises qui ont bénéficié de 45 actions à hauteur de 6,2 millions de DH.
Et pour permettre à la région de renforcer son potentiel industriel, Chami promet le lancement incessamment de nouvelles zones d’activités économiques (ZAE) et la réhabilitation des zones industrielles (ZI).
L’objectif étant de développer l’offre foncière, à travers la mise en œuvre et la réhabilitation des espaces d’activités, et permettre aux entrepreneurs de disposer d’une offre de service complète de qualité pour la réalisation de leurs projets.
Meknès pourrait bientôt exploiter de manière optimale ses opportunités industrielles, et profiter de l’impact local de l’agropolis et des plateformes industrielles intégrées (P2I). Soulignons qu’une enveloppe annuelle de 100 millions de DH est disponible pour ces programmes de développement des ZAE régionales et de réhabilitation des ZI.
«Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé en ce mois de mars et permettra aux Régions de soumettre leurs projets. Un calendrier de création de nouvelles ZAE et de réhabilitation de ZI sera réalisé chaque année», révèle Chami.
Bonne nouvelle, lui répond Laarbi Laâraïchi, président de la CGEM-Meknès pour qui la Confédération, le Groupement Professionnel des banques du Maroc (GPBM) ont d’emblée formalisé à travers un contrat-programme fixant les engagements mutuels de l’Etat et du secteur privé.
Ce contrat a pour objet la mise en place d’une stratégie nationale et donc régionale pour le développement de l’industrie marocaine.
«En mobilisant et en coordonnant les actions de l’Etat, d’une part, et des opérateurs économiques, d’autre part, le Pacte National pour l’Emergence Industrielle va insuffler une dynamique qui augmenterait la profitabilité et la rentabilité des entreprises», renchérit Laâraïchi. Pour lui, ce pacte symbolise l’idéal de l’esprit du partenariat Public/Privé.
D’autre part, la région de Meknès-Tafilalet qui représente 11% de la superficie du Maroc et abrite autour de 15% de la population nationale est connue pour son pôle agricole et agroalimentaire diversifié, actif et primordial. Mais aussi pour d’autres secteurs porteurs (BTP, tourisme, textile, mines, industries du bois…).
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