Le marché de la gestion des déchets urbains en Algérie intéressent les entreprises françaises selon Ubifrance.
Une dizaine de sociétés françaises spécialisées dans la gestion des déchets s’est rendue hier à Alger et Oran pour prospecter les besoins du marché national dans ce domaine.
Cette visite, organisée par la mission économique Ubifrance de l’ambassade de France en Algérie en partenariat avec le ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, les directions de l’environnement d’Alger et d’Oran, permet à ces entreprises de s’entretenir durant deux jours avec des organismes algériens du secteur de l’environnement, de la santé et de l’eau et de créer des partenariats avec des sociétés algériennes, selon Caroline Olivier, chef de projet environnement à Ubifrance.
L’un des responsables de Girus, société spécialisée dans la conception des installations de traitement et experte en gestion des déchets, a affirmé lors de la rencontre tenue à Alger, que le partenariat français avec des entreprises locales permet de décrocher des parts de marché quand il s’agit d’appels d’offres nationaux.
C’est d’ailleurs le cas de son entreprise qui, grâce à son partenariat avec la société nationale Top & Ingénierie Consult, a décroché deux contrats. Le premier concerne la gestion de déchets industriels et le second les déchets hospitaliers.
Outre le partenariat, certaines entreprises et bureaux d’études sont venus proposer leurs services et leurs produits tels les incinérateurs, les produits chimiques et les équipements de laboratoires. Selon les données fournies par un des représentants de ces entreprises, la France traite annuellement 350 kilogrammes de déchets par habitant et arrive à en recycler 20 %.
Il a indiqué que son pays dispose depuis 1994 d’une collecte sélective à Rouen, ajoutant que le gouvernement français a établi des incitations fiscales pour le recyclage des déchets. Ainsi, la TVA sur la collecte et le traitement des déchets est passée de 19,6 à 5,5 %. Le pays dispose également de centres de tri qui relèvent des collectivités locales.
Quant à l’Algérie, la gestion des déchets est encore à ses débuts selon le constat des spécialistes qui ont pris part à cette rencontre.
L’Etat mise surtout sur la réalisation de centres de traitement des déchets hospitaliers, mais en réalité il ne dispose même pas d’incinérateurs.
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