L'Algérie, depuis quelques mois, multiplie les mesures protectionnistes, et c'est au tour des banques d'en pâtir... Les autorités financières algériennes reprochent à une douzaine banques étrangères d'avoir commis des infractions sur la législation des changes et leur réclame pas moins de 1,5 milliards d'euros.
Les enquêtes auraient ainsi prouvé que de nombreux dossiers de financement du commerce extérieur étaient incomplet et que certains formulaires n'étaient pas dument tamponnés.
Selon le quotidien l'Agefi, c'est l'américain Citigroup qui a écopé de l'amende la plus importante, mais les français sont en bonne place.
Pour la Société générale, la facture -toujours selon l'Agefi- est de 100 millions d'euros ce qui représente tout de même quatre ans de résultat de sa filiale locale.
BNP Paribas, de son coté, serait encore en risque juridique non provisionné de 150 millions d'euros.
Le règlement de ce dossier pourrait bien passer par la voie diplomatique et les banquiers français devraient faire un petit memo à Bernard Kouchner avant qu'il n'aille à Alger, le mois prochain.
La mission du ministre sera de toute façon délicate tant les relations entre l'Algérie et la France sont mauvaises en ce moment.
C'est d'ailleurs sans doute pourquoi cette courtelinesque affaire d'infraction bancaire ressort aujourd'hui.
Commentaires