Ce rapport intitulé "Les défis du développement dans les pays arabes: pour un développement humain", souligne "qu'il n'y a pas eu de réduction des taux de pauvreté au cours des 20 dernières années" dans cette partie du monde.
Le pourcentage global de la population vivant avec deux dollars ou moins par jour est de 19%. Ce taux monte à 41% en tenant compte du fait que dans de nombreux pays la pauvreté existe avec des revenus supérieurs.
Ces statistiques revêtent des situations très diverses, avec des taux de pauvreté de 27-30% de la population en Syrie et au Liban, de 39% en Egypte et de 58% au Yémen.
Le document met également l'accent sur l'importance du chômage des jeunes, qui représentent "plus de 50% de la population sans emploi dans la plupart des pays arabes". Le monde arabe se retrouve ainsi en tête des régions du monde pour le chômage des jeunes.
Les pays arabes sont ainsi confrontés au défi de créer 51 millions d'emplois nouveaux sur les dix prochaines années s'ils veulent non pas réduire ce taux de chômage, mais simplement le maintenir à son niveau actuel.
Ce rapport qui porte sur 18 pays a été rédigé en vue du sommet de l'ONU en septembre prochain qui sera chargé de faire un bilan dix ans après l'adoption des "objectifs du Millénaire", par lesquels la communauté internationale s'était engagée à réduire de moitié la pauvreté et la malnutrition d'ici 2015.
Le rapport met également l'accent sur la nécéssité d'augmenter l'autosuffisance alimentaire de cette partie du monde, un objectif loin d'être atteint malgré les progrès réalisés au Soudan et en Syrie dans le secteurs des céréales.
Le document prône la mise en place d'une sorte de "contrat social" ou "d'alliance pour le développement" entre les riches pays arabes producteurs de pétrole et ceux où la situation économique est difficile afin de permettre à ces derniers de combler leur retard.
Le rapport préconise également de passer d'un modèle de développement privilégiant les hydrocarbures et les matières premières à un développement davantage centré sur la réduction de la pauvreté et la création d'emplois.
Il souligne encore la "faiblesse des institutions" des pays du monde arabe, avec les conséquences négatives que cela peut avoir en matière d'efficacité de l'action publique, de promotion de l'Etat de droit ou de lutte contre la corruption.
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